Le groupe de brodeuses traditionnelles de Nà Chan fait la promotion de ses produits lors du deuxième festival de la culture de la brocatelle du Vietnam 2020. Photo: Vi Trân Thuy
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Le groupe de brodeuses traditionnelles de Nà Chan a vu le jour en 2012 et compte aujourd’hui 17 membres. Sur de la brocatelle traditionnelle Dao Tiên, elles brodent des figures géométriques, des plantes et des animaux, pour en faire des coussins, des sacs, des nappes et des souvenirs, comme l’indique Bàn Thi Xuân, membre du groupe.
«Pour faire un bon produit, il faut d’abord choisir une bonne brocatelle, la teindre à l’indigo avant de broder dessus. La minutie et la patience sont les deux qualités essentielles d’une brodeuse. Nous sommes parfaitement conscientes que notre plus-value réside dans le caractère 100% artisanal de notre travail», affirme-t-elle.
Bàn Thi Bich, une autre brodeuse, est contente que ce travail lui rapporte un revenu mensuel moyen de 3,5 millions de dôngs (143 euros).
«Auparavant, ma famille ne vivait que de l’agriculture. Le revenu né de la broderie nous permet d’améliorer nos conditions de vie», nous dit-elle.
Photo: Thu Thuy |
Outre les costumes traditionnels, les brodeuses de Nà Chan confectionnent une vingtaine d’autres produits: des porte-clés, des porte-téléphones, des coussins, des couvertures, des sacs… Elles en font de la promotion sur les réseaux sociaux Facebook et Zalo et les clients sont de plus en plus nombreux, ce dont se félicite Triêu Thi Nhim, responsable du groupe.
«Nous avons créé ce groupe de brodeuses de Nà Chan à la fois pour préserver un métier traditionnel et pour créer des revenus supplémentaires à ses membres. Les touristes adorent nos produits. Par contre, l’épidémie de Covid-19 a été un coup dur et maintenant, nous comptons sur le soutien des autorités pour continuer nos activités», indique-t-elle.
Hoàng Ton Sao, le président du comité populaire de la commune de Hoa Tham, à laquelle est rattaché le village de Nà Chan, a promis de venir en aide aux brodeuses.
«Nous soutenons depuis longtemps les brodeuses de Nà Chan, en les mettant en contact avec des organisateurs de foires et d’expositions. Nous les avons également aidées à élaborer un plan d’action et un stratégie commerciale et leur avons financé plusieurs ateliers de formation. Les produits du groupe sont très appréciés des consommateurs, ce qui donne aux brodeuses un revenu confortable, et nous continuerons de les soutenir», dit-il.
Les brodeuses de Nà Chan prouvent que préservation de l’identité culturelle peut tout à fait aller de pair avec amélioration des conditions de vie.