Hanoï : la mécanisation est en marche…

Ngoc Anh
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(VOVWORLD) - Plus que jamais, l’heure à la modernisation. Modernisation des infrastructures, des modes de production, agricoles, notamment...

A Hanoï, cette modernisation se traduit par une mécanisation accélérée de la riziculture. Le but ? Augmenter le rendement et accroître les bénéfices.

Hanoï : la mécanisation est en marche… - ảnh 1 Le travail du sol. Photo: hanoimoi.com.vn
 

Localité rizicole s’il en est, Hanoï compte 180.000 hectares de rizières, répartis entre 24 collectivités locales (arrondissements, districts et communes). Pour l’instant, seuls 5.000 hectares, soit près de 3% de la superficie totale, sont exploités à l’aide de machines : 35 machines à semer et 330 repiqueuses, pour être tout à fait précis. Mais les autorités de la capitale envisagent d’avoir achevé la mécanisation de la production sur 10% de la superficie dès 2021, et ce grâce à l’octroi d’aides financières aux coopératives et aux riziculteurs. Pour Nguyên Xuân Dai, le directeur adjoint du service municipal de l’Agriculture et du Développement rural de Hanoï, c’est avant tout une question d’efficacité.

« Les autorités municipales sont tout à fait favorables aux technologies dans la production agricole », nous affirme-t-il. « Pour l’instant, un bon tiers des exploitations a opté pour des technologies plus modernes, que ce soit au niveau du travail du sol comme à celui de la récolte… Mais il faudrait introduire davantage de machines, notamment pour le repiquage. Les repiqueuses nous permettraient de gagner de 10 à 15% de rendement, et de réduire les coûts de production de 4 millions de dôngs par hectare, ce qui n’est quand même pas rien… Si tout Hanoï s’y met, ça pourrait faire des économies de 1.000 milliards de dôngs chaque année ! »

Phu Xuyên est l’un des districts pionniers en matière de mécanisation rizicole. Le semis et le repiquage s’y font essentiellement à l’aide de machines modernes, que les riziculteurs ont pu se procurer grâce aux prêts à taux préférentiels qui leur ont été accordés par les autorités locales.

« C’est vrai qu’ici, au niveau du district, on a clairement opté pour la mécanisation de la production agricole », nous dit Nguyên Trong Vinh, le président adjoint du comité populaire du district. « Chez nous, ça fonctionne par tranches de 360m2, dont les exploitants sont soutenus dans leurs efforts de mécanisation. Et les résultats sont là : en 2012, seuls 70 hectares de rizières étaient repiqués à la machine ; aujourd’hui, on en est déjà à 1.000 hectares !... » 

Manifestement, Phu Xuyên fait des émules dans l’ensemble de la région de Hanoï ; et la repiqueuse a de plus en plus d’adeptes dans le monde des riziculteurs. « Avec la repiqueuse, les plants de riz sont plus robustes et résistent mieux aux parasites », constate Nguyên Khac Duc, le directeur de la coopérative Phu Triêu, une coopérative se trouvant dans la commune de Nam Triêu. « Du coup, on peut se passer de pesticides et d’engrais chimiques, tout en ayant un rendement qui augmente de 5 à 10%... De plus en plus de riziculteurs demandent à utiliser des repiqueuses. 90% de nos superficies rizicoles sont désormais repiquées à la machine ».     

Hanoï : la mécanisation est en marche… - ảnh 2Les repiqueuses permettraient aux riziculteurs de Hanoi de gagner de 10 à 15% de rendement, et de réduire les coûts de production de 4 millions de dôngs par hectare. Photo: hanoimoi.com.vn

Un rendement accru, des coûts en baisse, une production exempte de pesticides ou d’engrais chimiques, un environnement mieux protégé… De toute évidence, cette mécanisation est providentielle, pour les riziculteurs, dont Lâm Van Quy.

« Oui, c’est vrai qu’il y a moins de coûts de production, mais il y a aussi moins de pénibilité du travail, et ça, c’est une dimension importante, tout de même », nous confie-t-il. « Cela étant, il reste certains endroits qui sont, pour l’instant en tout cas, encore inaccessibles aux machines».  

Le service municipal de l’Agriculture et du Développement rural de Hanoï continue d’organiser des cours de formation à destination des riziculteurs pour qu’ils sachent non seulement utiliser, mais aussi entretenir et réparer leurs machines. Par ailleurs, les autorités investissent dans la fabrication de machines à bas prix pour couvrir toutes les étapes de production rizicole.

La mécanisation est en marche, donc, et ce n’est pas la moindre des révolutions…

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