Ce programme propose de nombreuses mesures pour adapter et accroître la production locale et dispense des conseils scientifiques et technologiques dans les domaines de l’aménagement, de l’architecture, de la construction d’infrastructures, du développement culturel ou encore de la résilience au changement climatique. L’objectif est d’aider les localités à se conformer aux critères de la nouvelle ruralité.
Cinq ans après son lancement, les résultats sont au rendez-vous. Plus de 5000 foyers de la quarantaine de provinces du pays ayant participé au programme ont réussi à se convertir à une production plus rentable. Trân Kim Liên de la société des variétés de plantes du ministère de l’Agriculture et du Développement rural explique:
“Ce programme qui met l’accent sur la mécanisation agricole et la production biologique a permis d’améliorer le rendement et la qualité des produits agricoles. Désormais, les agriculteurs ne produisent plus uniquement pour leur propre consommation, mais pour vendre. Les entreprises s’occupent de l’écoulement des produits après la récolte, mais aussi de leur labellisation ”.
Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural Nguyên Xuân Cuong a décidé de poursuivre ce programme sur la période 2018-2020 en l’adaptant aux nouveaux objectifs :
“L’agriculture nationale va bientôt réaliser un chiffre d’affaires à l’exportation de 40 milliards de dollars. Quelle sera la place des produits agricoles vietnamiens sur le marché international ? Quels seront les objectifs fixés après 2020 quand plus de 50% des communes seront homologuées néo-rurales? Nous devons répondre à toutes ces questions avant de proposer à l’Etat les mesures permettant de poursuivre de manière appropriée la restructuration agricole et le programme de nouvelle ruralité”.
De l’avis du vice-Premier ministre Vuong Dinh Huê, également chef du comité chargé des programmes liés à l’instauration de la nouvelle ruralité, les instituts d’étude doivent se mettre au service du perfectionnement institutionnel et réfléchir à l’amélioration de la rentabilité de la production, à l’industrialisation de l’agriculture, à la préservation des identités culturelles des zones rurales et à la sécurité des ruraux. Son point de vue a été largement partagé par les spécialistes dont le chef-adjoint de la Commission économique du comité central du Parti communiste vietnamien Cao Duc Phat qui a également plaidé pour l’amélioration de la vie culturelle au sein des zones rurales.
“Parallèlement à la mise en place des dispositifs et des assistances techniques en faveur des agriculteurs, nous devons veiller également à enrichir leur vie culturelle. Il est aussi important de mener des études sur les problèmes sociaux dans les zones rurales car le but ultime du mouvement d’instauration de la nouvelle ruralité est d’améliorer la vie matérielle et culturelle des agriculteurs”.
Augmentation de la productivité, enrichissement de la vie culturelle, le programme scientifico-technologique au service de la nouvelle ruralité permettra tout simplement d’élever la qualité de vie des agriculteurs.