Réunion d’accueil. Photo: Département de français de l’Université de Hanoi

Ce séminaire de trois jours a réuni une vingtaine d’étudiants vietnamiens, issus de cinq départements de français ou de pédagogie répartis entre Hanoi, Hô Chi Minh-ville, Hué et Dà Nang. L’événement, soutenu par l’Académie Goncourt, l’Ambassade de France au Vietnam et l’Institut français du Vietnam, a offert aux participants une opportunité unique de s’immerger dans la littérature française contemporaine. Quatre œuvres étaient en lice: «Veiller sur elle» de Jean-Baptiste Andrea, «Triste tigre» de Neige Sinno, «Humus» de Gaspard Koenig, et «Sarah, Susanne et l’écrivain» d’Éric Reinhardt.

Pour les étudiants, ce séminaire a été bien plus qu’une simple compétition littéraire. Phuong Thy, une participante, a partagé son enthousiasme:

«C’est ma première fois ici et je trouve que c’est une bonne occasion pour rencontrer des étudiants de différentes universités. On a eu la chance de discuter et d’échanger nos connaissances sur la littérature, et nous avons pu choisir notre œuvre préférée», a partagé Phuong Thy, une participante.

 «Ce séminaire est vraiment extraordinaire parce que c’est une bonne chance pour nous d’échanger, de discuter, d’exprimer nos opinions sur les œuvres, et de nous rapprocher de la littérature française», a ajouté Gia Huy, un autre étudiant.

Cependant, le chemin n’a pas été sans obstacles. Trân Thu Ba, de l’Université de Hué, a identifié deux principales difficultés auxquelles les étudiants ont dû faire face

«Premièrement, il y a le niveau de langue. Les étudiants ont un niveau B2, mais cela pose quand même des problèmes de compréhension pendant la lecture. Deuxièmement, les quatre œuvres sont assez denses à lire, surtout ‘Veiller sur elle’, qui compte presque 600 pages», a-t-elle indiqué.

Malgré ces défis, l’événement a été une occasion pour les étudiants de sortir de leur zone de confort et de s’ouvrir à de nouvelles expériences.

«Cette année, le Prix Goncourt - Choix du Vietnam est aussi l’occasion pour les étudiants d’être plus ouverts et de sortir de leur zone de confort pour parler», a ajouté Trân Thu Ba.

Une séance de débat. Photo: Département de français de l’Université de Hanoi

Au-delà des débats littéraires, le séminaire a également offert aux participants l’occasion de découvrir la richesse culturelle de Dà Nang. Des visites au vieux quartier de Hôi An et une excursion dans la forêt de cocotiers d’eau ont permis aux étudiants de se plonger dans l’histoire et la nature de la région, enrichissant ainsi leur expérience globale.

Cette immersion culturelle a contribué à l’enthousiasme général, faisant de l’événement un véritable succès. Pauline Vidal, chargée de mission éducative et numérique de l’Ambassade de France au Vietnam, a souligné l’importance de cette réussite:

«Je pense que le Prix Goncourt est un événement très important. Il permet d’avoir des discussions passionnantes. Nous avons eu des étudiants très engagés».

Les participants du Prix Goncourt - Choix du Vietnam 2024. Photo: Département de français de l’Université de Hanoi

L’engagement des étudiants dans ce processus de sélection a particulièrement impressionné Pauline Vidal, qui a relevé la qualité des échanges et des analyses.

«On a eu le droit à des débats passionnants, vraiment très pointus, très précis sur des points du livre, avec des citations qui étaient pertinentes. J’étais très impressionnée de voir à quel point les étudiants étaient heureux d’être là et ils étaient prêts à tout donner pour les livres et comprendre des œuvres, pas seulement pour satisfaire une attente de leur professeur mais pour eux-mêmes», a-t-elle précisé.

Alors que les participants rentrent dans leurs universités respectives, enrichis par cette expérience unique, on ne peut s’empêcher de penser que ce séminaire a semé les graines d’une nouvelle génération de passionnés de littérature française au Vietnam. Comme l’a si bien résumé Pauline Vidal «Je pense que sur ce point-là, ce séminaire a eu beaucoup de succès.»