Têt qui pleure et Têt qui rit

Anh Tuan
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(VOVworld) - Tandis que les Vietnamiens fêtent le Têt en famille, beaucoup d’étudiants vietnamiens à l’étranger se retrouvent coupés de leurs foyers. Un moment de grande solitude dans le cœur de ces jeunes vietnamiens. Récit d'un Têt dans une fac à l'étranger.

(VOVworld) - Tandis que les Vietnamiens fêtent le Têt en famille, beaucoup d’étudiants vietnamiens à l’étranger se retrouvent coupés de leurs foyers. Un moment de grande solitude dans le cœur de ces jeunes vietnamiens. Récit d'un Têt dans une fac à l'étranger.


Têt, ce n'est pas gai pour tout le monde. Dans le monde, des centaines, peut-être des milliers d'étudiants passent, cette année encore, les fêtes loin de leurs familles. Voyage trop long ou trop cher, préparation des examens : les obstacles à ces retrouvailles festives ne manquent pas. Nguyen Bao Ngoc, 26 ans, connaît bien la question et en décidant de poursuivre son master de gestion économique à la Sorbonne, elle a envisagé ce contexte des milliers de fois.

Têt qui pleure et Têt qui rit - ảnh 1

« Je vis en France depuis six ans et à  chaque fois, j’ai dû rester en France pendant Têt à cause des études, des examens etc. En France, il n’y a pas l’ambiance de Têt. Ça me manque tellement que je vais sur skype pour parler avec ma famille, mes frères et sœurs. Je leur souhaite du bonheur. Lors de la dernière journée du calendrier lunaire, après le culte des ancêtres, il y a le dernier repas de l’année, on mange ensemble, on ouvre le champagne... tout ça je le fais avec ma famille à travers la webcam. Même loin de chez moi, je garde les traditions. Je range la maison et je prépare un repas pour accueillir le Tet. Ce que j’aimais par-dessus au Vietnam, c’était préparer le Tet. J’aimais acheter les fleurs de pêchers et des kumquats avec ma mère. Après, on préparait le repas, tous ensemble. C’était le moment qui me touchait le plus.», a partagé Bao Ngoc.   

Têt qui pleure et Têt qui rit - ảnh 2

Changement de décor: Direction la Cité Universitaire Internationale de Taipei, à Taiwan. Au campus universitaire, quelque 1000 expatriés se croisent et papotent. Un endroit de rêve pour les étudiants qui ne s’y ennuient jamais. Pour Pham Quoc Manh, un jeune Vietnamien de 25 ans, même si le climat universitaire est agréable, rien ne comble ce sentiment de vide qu’il ressent pendant Têt comme le disait la chanson "Je ne rentre pas ce Tet". Pham Quoc Manh explique: « Ça fait un an et demi que je suis à Taiwan. Je ne peux pas rejoindre ma famille...Ni à Noël, ni pour le Tet. Le billet d'avion coûte cher. En plus, ici vous savez, les gens suivent aussi le calendrier lunaire, alors pendant le Tet, tout le monde part. C'est vraiment triste »

Il se souvient des Têts qui ont précédé son voyage àTaiwan: « Toute la famille, mes tantes, mes frères et sœurs et mes parents, tout le monde était réuni. En temps ordinaire, ma famille ne me manque pas trop durement mais pendant le Têt, je sais que toute la famille est réunie et que je ne peux pas être avec elle, c’est dur, je me sens très seul... »

Nous espérons qu’il trouvera vite des compatriotes pour lui tenir compagnie.

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Voilà un sourire. C’est celui de Huyen Anh, une Vietnamienne et la joviale déléguée du groupe des étudiants étrangers du campus: « Moi, j'ai la chance de pouvoir rentrer au Vietnam et de voir ma famille. Comme mes parents sont tous les deux à la retraite, ils ont économisé dès le début pour me permettre d’étudier dans un pays pas trop loin. De pouvoir passer le Tet en famille, c'est un vrai bonheur. Bien sûr, quand on se sent seul, on peut toujours les appeler, mais rien ne remplace le contact direct. »

Passer Têt loin de chez soi ou en famille. Il est parfois des moments de bonheur ou de solitude qui sont dans notre vie comme les notes blanches ou noires d'une mélodie et résonnent comme les battements du cœur : "Mon Vietnam".

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