(VOVworld) - Si vous avez la chance d’assister un jour à une compétition de moto-cross, vous verrez que c’est un sport tout à fait spectaculaire, avec beaucoup d’action, des sauts, des rebondissements et aussi des chutes. Le pilote tombe et il remonte tout de suite sur sa machine pour se relancer à la poursuite des autres. 

Le moto-cross est un sport de compétition motocycliste consistant en une course de vitesse sur un circuit tout terrain accidenté. Apparu au Vietnam il y a une dizaine d’années, il connaît actuellement un essor remarquable, grâce notamment à la création de clubs de moto-cross un peu partout dans le pays. Nguyen Truong Thinh, du club de moto-cross de Hanoi : On peut dire c’est une course de vitesse avec des obstacles qui obligent à faire des sauts simples, doubles, triples ou même quadruples. Les circuits de moto-cross sont la plupart du temps en terre ou sable. Notre club est ouvert à tous ceux qui aiment le moto-cross. Nous nous rencontrons tous les dimanches. Il y a des médecins, des ingénieurs, des professeurs… parmi nos membres.   

Les membres du club de motocross Hanoi changent chaque semaine de lieu de rendez-vous dans l’espoir de trouver des terrains à chaque fois un peu plus accidentés : le plaisir du danger et ses sensations fortes ! D’après Nguyen Truong Trinh, l’équipement du pilote de moto-cross est très diversifié. Il lui faut des bottes rigides pour se réceptionner avec les pieds, mais aussi des genouillères dans le pantalon pour se protéger des cailloux en cas de contact direct sur le genou. Une ceinture lombaire est également obligatoire pour bien maintenir le dos. Le pilote doit aussi arborer un pare-pierre rigide pour protéger le haut de son corps, y compris les épaules et les coudes, et bien sûr l’indispensable casque renforcé, avec mentonnière et minerve. Mmm… pas très rassurant, tout ça ! Et comment ça s’apprend, le moto-cross ? Thinh veut bien éclairer notre lanterne : Saut, amorti, correction de l’assiette, départ, virages… Ça, ce sont les techniques à maîtriser pour le moto-cross. Mais la base de tout, c’est le saut. Il faut arriver à une certaine allure, accélérer de plus en plus et couper les gaz juste avant pour éviter de partir vers l’avant. Au moment du saut, il faut donner une impulsion vers le haut, comme si on cherchait à se lever de la moto vers le ciel mais attention, avant de commencer à faire des sauts assis, assurez-vous que vous maîtrisez déjà très bien le saut debout.

Thinh et les membres du clubs parlent aussi du virage, qui selon eux, fait partie des éléments à savoir bien maîtriser. Quand on arrive dans un virage sur un circuit de moto-cross, le plus important est de penser à trois gestes qui sont à réaliser en même temps : s’asseoir, tendre la jambe et mettre le plus d’angle en incliant son corps dans le sens du virage. Mai Trung Thanh est membre du club de moto-cross de Hanoi. Il a pratiqué ce sport ces cinq dernières années. Il est par ailleurs médecin de l’hôpital Saint-Paul de Hanoi. Lorsqu’il évoque son sport, le mot « conquérir » lui revient très souvent à la bouche.     

Comme vous savez, le médecin travaille très dur. Alors, pour moi, le moto-cross, c’est de la relaxation. Chaque dimanche, c’est un moment de bonheur, d’exaltation collective. Moi, quand je réussis à franchir un obstacle, je crie, j’exulte, ça me permet d’oublier totalement le travail !... C’est ça, le sport ! Il faut être en bonne santé, et puis il y a diféfrente phases d’apprentissage !...        

Qu’en est-il des motos elles-mêmes ? Elles sont mises en vente sur internet ou dans des garages de marques réputées comme Michelin, Dunlop, Continental, Bridgeston, Yokohama... Le prix d’une moto varie entre 50 et 80 millions de dongs.