(VOVworld) - La « mobilisation éclair », ou « flash mob », pour reprendre l’expression anglaise consacrée, est un phénomène qui touche les jeunes du monde entier, y compris au Vietnam, désormais. Dans ce reportage, nous avons rencontré quelques-uns de ces nouveaux adeptes du « flash mob ».
« Je suis le leader du groupe de flash mob VNFM », a confié Nguyen Tran Viet Anh, 19 ans, le danseur principal du groupe, mais c’est lui aussi qui fait office de professeur pour une douzaine d’autres jeunes, âgés de 12 à 17 ans. Le groupe s’exerce tous les week-ends au parc Lénine, à Hanoi. Il n’en fallait pas plus pour exiter ma curiosité, et j’ai décidé de prendre mon après-midi du samedi pour aller sur le terrain. « En fait, c’est une activité de plein air qui est vraiment étonnante », a poursuivi Viet Anh. « Pour réussir un beau flash mob, il faut réunir trois facteurs principaux. Premièrement, de la musique comme celle que vous entendez en ce moment. Deuxièmement, il faut un espace où se retrouver et troisièmement, des chorégraphies qui impliquent tous les participants. »
Il faut savoir que le flash mob est un rassemblement qui se tient dans un lieu public et qui donne lieu à une représentation, ou une performance, suivie d’une dispersion générale. Les organisateurs de ces prestations fugitives utilisent différents moyens de communication pour mettre le public en haleine, pour lui dire « attention, tel jour, à telle heure, à tel endroit, il va se passer quelque chose ! ». Le premier flash mob a été « organisé » en 2003 à New-York, aux Etats-Unis. Le phénomène s’est ensuite répandu comme une trainée de poudre sur tous les continents, et ce, grâce à internet.
Il est 19h. Je suis donc au parc Lénine. Sur place, j’ai la surprise de découvrir deux autres groupes de flash mob. Tout le monde danse et écoute de la musique, dans une ambiance bon enfant. Ça a un petit côté Woodstock en miniature. Quand aux promeneurs qui passent par là, ils se laissent volontiers prendre au jeu. Certains n’hésitent d’ailleurs pas à rejoindre les danseurs.
« C’est la curiosité qui m’a poussée à participer à un groupe de flash mob », Thuy Anh, une des danseuses. « C’est tout à fait fortuit, d’ailleurs. Je me promenais par ici, et j’ai vu des jeunes qui dansaient, comme ça, et j’ai tout simplement eu envie de me joindre à eux. Ca tombait bien parce qu’ils avaient besoin d’être nombreux pour célébrer l’anniversaire d’un ami. J’ai tout de suite dit oui. J’aime bien le flash mob. Je trouve que c’est une activité saine pour les jeunes. Ca permet de brûler les calories, de se détendre et de se faire des amis. »
Eh oui, et en plus c’est facile à faire un flash mob ! Il n’est absolument pas nécessaire d’être un roi de la danse. Ce qui compte, c’est l’enthousiasme et l’envie de s’intégrer à la communauté. Mais c’est aussi l’envie de partager avec le plus grand nombre, ce qui explique que tant de flash mob soient filmés et diffusés ensuite sur Internet. Pour les jeunes, c’est un moyen de se rassembler et souvent de donner corps à des projets. C’est la même chose au Vietnam. Ca sert à célébrer des évènements nationaux ou des anniversaires, et parfois même à déclarer sa flamme à l’élue de son cœur. C’est en tout cas ce qui est arrivé à Cuong et Hà. En Avril dernier, Cuong a appelé ses amis pour faire un flash mob dans le quartier de Tay Ho, histoire de faire sa demande en mariage d’une manière pour le moins originale. Au début, il n’y avait qu’une trentaine de participants, mais très vite, il y en a eu une cinquantaine, et l’effervescence en plus. Alors évidemment, Ha n’a pas pu résister, elle n’a su que dire « oui », dans les vivats de la foule. Et tout le monde s’est embrassé pour partager la joie du couple.
Croyez-moi, le flash mob n’a pas fini de vous secouer…
Duc Quy