Chaque année, au Vietnam, 30.000 nouveaux
livres, soit 400 millions d’exemplaires, voient le jour. C’est une croissance
moyenne de 15 à 20% en nombre d’exemplaires, et 8 à 10% en nombre de titres. Le
Hoang, vice-président de l’Association des éditeurs vietnamiens :
« Ce qui différencie un livre d’un
autre produit, ce sont les idées qu’il véhicule, ses propriétés scientifico-techniques
et artistiques. Nous devons persuader les lecteurs que lorsqu’ils achètent un
livre, ils pourront y trouver des choses qui enrichiront leurs connaissances et
leur âme. »
Depuis dix ans, plusieurs maisons
d’édition privées sont apparues. Nha Nam, Bach Viet, Alpha, Thai Ha, Booknews…
apportent un nouveau souffle à l’édition vietnamienne, en investissant des
sommes conséquentes dans l’acquisition des droits d’auteur. C’est grâce à elles
que les Vietnamiens peuvent avoir accès à des livres d’auteurs célèbres au même
moment que les lecteurs étrangers. Mais ces maisons ont aussi été pionnières
dans la cession de droits de livres vietnamiens à des éditeurs étrangers. Pham
Minh Thuan, PDG de la société Fahasa :
« Les sociétés privées du livre sont
bien organisées. Nos personnels ont tous suivi des formations spécialisées dans
le pays ou à l’étranger, la plupart sont jeunes et extrêmement motivés. Avec
une stratégie précise, nous publions chaque année des milliers de nouveaux
livres qui sont beaux autant à lire qu’à voir, répondant aux attentes des
lecteurs. Nous avons aussi, parmi les éditeurs privés, une certaine répartition
des rôles, il y en a qui sont spécialisées dans les livres littéraires,
d’autres dans les livres pour enfants. »
Khuc Thi Hoa Phuong, directrice et
rédactrice en chef de la maison d’édition Phu Nu (Femmes) est une représentante
des éditeurs publics.
« Dans cette période d’intégration
internationale, nous accordons une attention particulière à la formation du
personnel, afin qu’il puisse suivre les dernières tendances mondiales. Mais
nous nous intéressons aussi à l’interaction entre la maison d’édition et les
lecteurs. »
Ces dernières années, les distributeurs
ont multiplié des réseaux de librairies dans le pays. Hanoï et Ho Chi
Minh-ville ont créé chacune une rue aux livres. La société des produits
culturels Huy Hoang tient un stand dans la rue aux livres de Hanoï, la rue du
19 décembre. Nguyen Le My Hoan est une de ses responsables.
« Si normalement, les éditeurs ne se
rencontrent que lors de réunions officielles, maintenant, avec cette rue aux
livres, ils se voient là où tous leurs produits sont présentés. C’est un lieu
idéal pour partager idées et expériences, mais aussi pour organiser des
rencontres lecture et des séminaires destinés aux jeunes lecteurs, ce qui
attire un large public. »
Pour les amateurs de lecture, la
possession d’un bon livre est une source de bonheur et de satisfaction. Quel
que soit le développement du numérique, le livre papier à l’ancienne reste un objet
indispensable. Et les maisons d’édition sont conscientes que pour survivre, il
n’y a pas d’autre choix que de travailler toujours mieux.