(VOVworld ) - Lors de sa réunion mensuelle de septembre, ce jeudi à Hanoï, le gouvernement vietnamien a une nouvelle fois mis l’accent sur la maîtrise de l’inflation et la stabilisation macro-économique. Ce travail continue d’être la grande priorité de la gouvernance socio-économique.
La réunion du gouvernement du mois de septembre. (Photo: VGP)
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L’indice des prix à la consommation s’est accru de 2,2% en septembre, ce qui représente la plus forte augmentation depuis le début de l’année. Selon la commission nationale de Supervision financière, cette hausse générale a été entraînée par la hausse des produits éducatifs, pharmaceutiques, sanitaires, pétroliers et des frais de transport. Ce sont les services de santé qui ont accusé la plus forte augmentation : 23,8%. Mais d’après la ministre de la Santé Nguyen Thi Kim Tien, ces services ont été essentiellement pris en charge par l’assurance santé, et du coup, les plus démunis n’ont pas été affectés : "L’ensemble des cartes d’assurance santé pour les pauvres a été payé par le gouvernement, qui vient de décider, par ailleurs, de prendre en charge une partie des frais pour les patients devant recourir à une opération cardiaque, à une dialyse rénale ou à des traitements du cancer. L’Etat fournit également une assurance santé à tous les membres des ethnies minoritaires, aux enfants de moins de 6 ans et aux personnes méritantes. Les familles considérées comme étant proches du seuil de pauvreté bénéficient également d’une assistance à hauteur de 30% de la valeur de l’assurance santé. Nous avons demandé à ce que les personnes qui viennent de sortir de la pauvreté n’aient pas à payer cette assurance. Quant aux agriculteurs et aux étudiants, ils toucheront une assistance comprise entre 30 et 50% ."
Le gouvernement affirme que la hausse de l’indice des prix à la consommation constatée en septembre n’est que passagère et qu’elle n’est pas une conséquence de la politique macroéconomique. Cependant, conscient du fait que cette hausse puisse inquiéter la population, le gouvernement s’engage à tout mettre en oeuvre pour contrôler le marché et maintenir l’inflation en-dessous de 10%. Le Premier ministre Nguyen Tan Dung a dit : "Nous devons nous concentrer sur le contrôle des prix en évitant que le taux d’inflation n’augmente à deux chiffres. La stabilité macroéconomique est très importante pour le développement durable, non seulement pour cette année mais aussi pour les années suivantes. En dehors des facteurs circonstanciels qui sont hors de notre portée, dans notre gouvernance, nous ne devons nous permettre aucune erreur susceptible de faire augmenter les prix ou de provoquer l’inflation."
Dans cet esprit, le gouvernement demande de stimuler la croissance des crédits, de contrôler de manière stricte le total des moyens de paiement, de maintenir la stabilité du taux de change, et de s’assurer que le taux d’intérêt bancaire n’augmente plus. En matière de budget, l’objectif est de maintenir les dépenses excédentaires à 4,8%. Le gouvernement s’emploie également à veiller à ce qu’il y ait suffisamment de marchandises sur le marché, afin d’éviter une flambée des prix, en particulier en ce qui concerne les produits alimentaires. Le gouvernement gérera les prix en fonction du mécanisme de marché, et il évaluera tous les impacts socio-économiques que pourrait entraîner un éventuel réajustement des prix.
En parallèle du contrôle de l’inflation, afin d’atteindre une croissance de plus de 5% cette année, le gouvernement demande aux ministères et aux secteurs concernés de lever les obstacles à la production et au commerce, pour produire et exporter davantage les produits phares du pays comme le riz, les produits aquatiques, l’habillement ou les chaussures. Il faut également développer les services touristiques, financiers, bancaires, les télécommunications et l’aviation, tout en aidant les entreprises à vider leurs stocks, en particulier de matériaux de construction, et en réanimant le marché de l’immobilier.
Autres tâches importantes: accélérer la restructuration économique, en premier lieu des investissements, des entreprises publiques et des banques. La restructuration des entreprises publiques concerne essentiellement les groupes et les compagnies générales qui devront se réorganiser pour mieux correspondre aux besoins du marché et à leur propre capacité financière. Ils devront aussi se focaliser désormais sur leurs spécialités respectives en mettant fin aux investissements éparses. Quant à la restructuration du système bancaire, elle consiste à régler les mauvaises dettes et à “traiter” les banques défaillantes. Enfin, le gouvernement demande aux ministères et aux localités de créer des emplois, d’accélérer la réduction de la pauvreté, d’accorder des prêts aux étudiants démunis afin qu’ils puissent faire leurs études, et de garantir la sécurité sociale. Voilà autant de mesures que le gouvernement entend appliquer pour assurer le développement durable du pays.