Sommet Russie-Union Européenne : renforcer le partenariat stratégique

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Après 2 jours de sommet à Bruxelles, en Belgique, mercredi et jeudi derniers, la Russie et l’Union Européenne ont apporté un peu d’espoir à l’ensemble de la communauté internationale. Les 2 parties ont réaffirmé leur attachement à leurs relations de partenariat stratégique et sont parvenues à deux accords importants, l’un sur la suppression des visas de court séjour, l’autre sur l’adhésion de la Russie à l’Organisation Mondiale du Commerce.

Après 2 jours de sommet à Bruxelles, en Belgique, mercredi et jeudi derniers, la Russie et l’Union Européenne ont apporté un peu d’espoir à l’ensemble de la communauté internationale. Les 2 parties ont réaffirmé leur attachement à leurs relations de partenariat stratégique et sont parvenues à deux accords importants, l’un sur la suppression des visas de court séjour, l’autre sur l’adhésion de la Russie à l’Organisation Mondiale du Commerce.

Les principaux dossiers qui ont été débattus au cours de ce sommet avaient tous trait à des probématiques actuelles majeures, que ce soit la dette publique dans les pays de la zone euro, la coordination entre Russie et l’Union Européenne dans le cadre du groupe des pays industriels développés, le G8, et du groupe des économies développées et émergentes, le G20, l’adhésion de la Russie à l’OMC ou encore la lutte contre le changement climatique. Mais le Moyen Orient et l’Afrique du Nord se sont également invités dans les débats, de même que le Kosovo. Et à tout cela, se sont bien sûr ajoutées les relations Russie-Union Européenne, avec la suppression des visas et la coopération énergétique en ligne de mire.

L’opinion avait largement de quoi se montrer sceptique quant aux chances de succès de ce sommet. L’un des deux protagonistes, l’Union Européenne en l’occurence, fait actuellement pâle figure, ébranlée par une crise de la dette publique dans laquelle elle s’enlise chaque jour un peu plus. Quant aux relations Russie-Union Européenne, elles ne sont pas forcément au beau fixe. Pour les Russes, les déploiement par les Américains d’un bouclier anti-missile en Pologne et en République Tchèque sonne comme une provocation, et surtout comme une menace pesant sur l’équilibre stratégique. Récemment, le chef de l’Etat major général des forces armées russes, le général Nikolai Makarov, avait d’ailleurs affirmé que le bouclier anti-missile était de nature à mettre à mal les relations Russie-Union Européenne.

Dans un tel contexte, on ne peut que saluer l’abnégation dont ont su faire preuve Russes et Européens pour aller de l’avant, en dépit de leurs différends. C’est ainsi que, contre toute attente, le sommet s’est conclu sur une note plutôt positive. Prenant la parole lors de la conférence de presse qui était organisée à l’issue du sommet, le président du Conseil Européen Herman Van Rompuy a souligné que l’adoption de mesures communes et l’accord sur la suppresion des visas constituaient un pas en avant important vers le libre déplacement et le renforcement des échanges populaires. Après près de 8 ans de pourparlers, la signature de ce nouvel accord d’exemption de visa devrait notamment permettre à la Russie et aux pays méditerranéens d’intensifier leur coopération touristique.  Le nombre de touristes séjournant en Russie devrait ainsi augmenter. Quant aux hommes d’affaires russes, ils devraient avoir davantage d’opportunités de coopération avec les pays de l’Union Européenne. Un bon point, donc, auquel s’ajoute bien sûr  l’accord conclu par les 2 parties sur l’adhésion de la Russie à l’OMC.

L’opinion internationale estime que les résultats positifs de ce sommet sont dûs à une bonne volonté affichée de part et d’autre, gage de confiance mutuelle. La Russie s’est déclarée "prête à investir" dans l'opération de sauvetage de la zone euro via le Fonds Monétaire International. "Nous sommes prêts à examiner d'autres mesures d'assistance", a annoncé M. Medvedev, sans donner plus de détails, ce qu’a fait Arkadi Dvorkovitch, son conseiller spécial pour les questions économiques, en avançant le chiffre de 20 milliards de dollars, et en précisant que la moitié de cette somme pourrait être décaissée dans les semaines qui viennent. Parallèlement, les 2 parties sont parvenues à des positions similaires dans le réglement des questions internationales, aussi bien sur le conseil de sécurité des Nations Unies que le plan de la Ligue Arabe dans le traitement de la question syrienne ou que sur la recherche d’une solution diplomatique au dossier nucléaire iranien.

Avec tous ces résultats, les relations Russie-Union Européennes connaissant une embellie dont les populations des 2 parties doivent être les premiers bénéficiaires. Il est à noter qu’à l’heure actuelle, l’Union Européenne est un partenaire commercial et un investisseur de premier rang, pour la Russie. De son côté, la Russie est l’un des 3 plus grands partenaires commerciaux de l’Union européenne, à côté des Etats-Unis et de la Chine. Elle est par ailleurs le principal fournisseur d’énergie de l’Europe.

Ánh Huyền

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