Sommet de Minsk: Quel espoir pour la paix en Ukraine?

Anh Huyen
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(VOVworld) - Le sommet réunissant les dirigeants russe, francais, allemand et ukrainien en vue de trouver une issue aux conflits dans l’est de l’Ukraine a commencé mercredi et se poursuivait jeudi à Minsk. Avant même la fin du sommet, on prévoit déjà que le résultat final ne serait pas comme attendu et qu’il faudrait beaucoup plus de temps pour trouver une solution à la crise ukrainienne.

(VOVworld) - Le sommet réunissant les dirigeants russe, francais, allemand et ukrainien en vue de trouver une issue aux conflits dans l’est de l’Ukraine a commencé mercredi et se poursuivait jeudi à Minsk. Avant même la fin du sommet, on prévoit déjà que le résultat final ne serait pas comme attendu et qu’il faudrait beaucoup plus de temps pour trouver une solution à la crise ukrainienne.

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Photo: AVI

Le sommet a commencé par une séance élargie avec la participation des chefs de la diplomatie des quatre pays et des représentants du groupe de contact, suivie d’une réunion restreinte des chefs d’Etat et de gouvernement de ces pays. Plus de 500 journalistes attendaient à l’extérieur de la salle de réunion pour couvrir l’événement. Ce qui montre l’importance de cet événement à l’échelle mondiale.

Divergence dans le règlement des conflits

La divergence semble s’aggraver entre les puissances impliquées dans la crise politique en Ukraine. La semaine dernière, les Etats-Unis ont déclaré qu’ils considéraient la possibilité de fournir des armes létales aux autorités ukrainiennes. Cette position de Washington a suscité de vives réactions de part et d’autres. La Russie a déclaré que dans ce cas là, elle accorderait des aides militaires importantes aux séparatistes dans l’est de l’Ukraine. Le Kremlin pourrait aussi fournir à la Chine des technologies défensives sensives pour aider ce pays à développer les armes de haute technologie. En outre, l’Iran a aussi de bonnes relations avec la Russie. En raison des interdictions de l’ONU, la Russie ne peut pas vendre des armes ou transférer des technologies d’armement à l’Iran. Toutefois, les démarches américaines en Ukraine pourraient inciter la Russie à rompre ces interdictions.

Par ailleurs, la France et l’Allemagne ont aussi protesté contre l’approvisionnement en arme à l’Ukraine par les Etats-Unis, estimant que cela ne ferait que prolonger les conflits et engendrer les risques pour la sécurité de la région. Lors de la récente conférence internationale sur la sécurité de Munich, Berlin et Paris ont clairement indiqué que l’approvisionnement en arme à Kiev allait à l’encontre de la mission de réconciliation de l’Allemagne et de la France.

Une déclaration commune possible?

La signature d’une déclaration commune sur le cessez-le-feu et la création des bases au dialogue national est ce qu’on attend de ce commet. En effet, il est impératif d’instaurer un cessez-le-feu immédiat, d’établir une zone démilitarisée, de retirer les armes lourdes, de proposer des statuts aux régions contrôlées par les insurgés des républiques autoproclamées de Donestk et de Lougansk tout en maintenant l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Le nouveau plan de paix devrait être plus concret et contraignant car la pomme de discorde réside justement dans les détails.

Le contrôle des actuelles tensions dépend de la décision du président américain Barack Obama de fournir ou non des armes à l’Ukraine. Toutefois, le chef de la Maison Blanche doit subir beaucoup de pressions, notamment de la part du Congrès américain qui exige de son gouvernement des actions plus résolues.

Les statuts pour les régions contrôlées par les insurgés constituent une autre question épineuse. L’accord de paix signé à Minsk en septembre dernier encourage le dialogue national et la décentralisation. Toutefois, les séparatistes ont rejeté cette proposition en organisant les élections législatives et présidentielles en novembre dernier avant de demander un rattachement à la Russie. Coup de théâtre, Moscou a refusé cette demande tout en souhaitant que les insurgés campent dans les régions nouvellement contrôlées au lieu de garder le statut quo.

A la veille du sommet de Minsk, les Etats-Unis ont affirmé qu’ils soutenaient l’initiative franco-allemande tout en exprimant leur doute quant à son succès.

Aucun signe montre qu’il y aurait une solution radicale pour les conflits en Ukraine. Conflits qui ont fait plus de 5.300 morts et qui sont considérés comme les pires en Occident depuis la guerre froide. Ce sommet est considéré comme la dernière chance pour l’Ukraine car sans un accord de paix, ce pays risque de sombrer dans l’escalade de conflit./.


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