Rencontre de Minsk sur l’Ukraine : entre le scepticisme et l’espoir

Hong Van
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(VOVworld) – Le Sommet entre  l'Union européenne, la Russie et l'Ukraine s’est tenu ce mardi à Minsk, la capitale biélorusse. La sécurité énergétique et le conflit dans l’Est de l’Ukraine étaient à l’ordre du jour. On peut craindre que les points de vue contradictoires et les récents événements ne nuisent à la sérénité de ce sommet.

(VOVworld) – Le Sommet entre  l'Union européenne, la Russie et l'Ukraine s’est tenu ce mardi à Minsk, la capitale biélorusse. La sécurité énergétique et le conflit dans l’Est de l’Ukraine étaient à l’ordre du jour. On peut craindre que les points de vue contradictoires et les récents événements ne nuisent à la sérénité de ce sommet.

 

Ce sommet tripartite est intervenu au moment où les tensions entre la Russie et l’Ukraine ne cessent de s’accroître. Kiev accuse Moscou d’avoir l’intention d’ouvrir un nouveau front à l’Est de son territoire alors que la Russie envisage un second convoi humanitaire, en dépit de la réaction vigoureuse de l’Ukraine.

 

Points de vue contradictoires

Rencontre de Minsk sur l’Ukraine : entre le scepticisme et l’espoir - ảnh 1
Photo: Internet

A trois jours du sommet, Angela Merkel a exprimé son scepticisme quant au succès de cette rencontre, lors d’une interview accordée à la chaîne allemande ARD. La chancelière allemande a plaidé pour une solution politique, la seule issue possible, selon elle, pour le conflit en Ukraine. Bien qu’elle dénonce toute intervention militaire ou mesure susceptible de nuire à la Russie, la dirigeante a réitéré sa volonté de contribuer à un plan de sortie de crise.

C’est aussi la position du chef de la diplomatie française, Laurent Fabius et de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton qui ont exhorté Kiev à maintenir de bonnes relations avec l’Union européenne et avec la Russie.

Washington a, à l’inverse, décidé de renforcer les pressions sur la Russie, a affirmé Marie Harf, porte-parole du Département d’Etat américain. Sa déclaration intervient après que l’OTAN ait condamné la Russie pour avoir envoyé des unités d'artillerie sur le territoire ukrainien. Toutefois, ces accusations ont été rejettées par le ministère russe de la Défense.

Le président du parlement ukrainien, Alexander Tourchinov a de son côté déclaré à la télévision que la crise actuelle ne pourra pas se régler par de simples négociations.

 

Escalade de la tension

La Russie soutient l’intégrité territoriale ukrainienne, a déclaré Sergei Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, à la veille du sommet. Selon lui, Moscou se tient prêt à aider les Ukrainiens à créer un Etat où toutes les ethnies, toutes les langues et toutes les cultures seraient respectées. Il a, en revanche, annoncé l’envoi d’un second convoi humanitaire dans l’Est de l’Ukraine, ce que Kiev ne souhaite pas.

Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de l'Ukraine, le colonel Andriy Lysenko, a déclaré qu’un convoi de dix chars, deux blindés et deux camions avait franchi la frontière ukrainienne accusant Moscou de vouloir ouvrir un nouveau front dans le Sud de Donestk.

Véhicules blindés, batteries de missiles, 1.500 soldats... Plus qu'un défilé, Kiev a fait une véritable démonstration de force lors de fête de l'indépendance dimanche dernier. Le président ukrainien Pétro Porochenko a, de surcroit, promis que plus de 3 milliards de dollars seraient débloqués entre 2015 et 2017 pour réarmer les forces armées.

Alors qu’une profonde mésentente persiste et que les parties multiplient les actes de méfiance, une solution pacifique semble encore bien lointaine.

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