Relance économique: quelle perspective pour l’Europe?

Minh Trang
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(VOVWORLD) - Le redressement de l’économie européenne s’annonce difficile en 2022. En effet, les experts observent que la situation épidémique n’est toujours pas sous contrôle et que l’inflation est en hausse dans plusieurs pays de la zone.

 

Relance économique: quelle perspective pour l’Europe? - ảnh 1Photo d'illustration (source: AFP/TTXVN)

Selon une enquête réalisée par The Financial Times auprès d’économistes, la pandémie, associée à l’inflation, se révèle être l’obstacle majeur au redressement des dix-neuf États de l’eurozone. En effet, si l’inflation continuait de dépasser le niveau fixé par l’Union européenne, la Banque centrale européenne (BCE) serait contrainte de revoir sa stratégie monétaire et d’adopter plusieurs mesures drastiques pour se conformer à la réalité...

À l’évidence, si l’inflation persistait, le coût (la nourriture et l’énergie) et la qualité de la vie des Européens seraient fortement affectés, a affirmé Laurence Boone, économiste en chef de l’Organisation de Coopération et de Développement Economique.

Au mois de décembre de 2021, le taux d’inflation dans l’eurozone s’affichait au taux record de 5%, dépassant donc largement les 2% fixés par la BCE. L’inflation est particulièrement élevée dans les pays baltes, avec notamment 12% pour l’Estonie et 10,7% pour la Lituanie. Parmi les grands pays, c’est l’Espagne qui détient le record de l’inflation, avec 6,7%. La BCE, elle, affirme que ce niveau ne serait que temporaire, que le pic devrait être atteint en 2022, et que le retour à la normale pourrait s’amorcer dès 2023. Il en irait de même pour l’indice des prix à la consommation.

Selon Paolo Gentiloni, chargé des questions économiques de l’Union européenne, la relance économique de l’eurozone est conditionnée par l’évolution épidémique dans et à l’extérieur du territoire européen.

Face à la forte résurgence des cas quotidiens en Europe, nombreux sont les pays qui ont réadapté leur stratégie de réponse à la crise et qui considèrent aujourd’hui que cette épidémie doit désormais être traitée comme une grippe saisonnière.

La semaine dernière, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a ainsi déclaré que les habitants devaient cohabiter avec la pandémie comme ils le font avec les autres virus saisonniers. Il a également appelé les autres pays à revoir leur approche prophylactique. 

Selon le ministre français de la Santé Olivier Véran, le taux de vaccination de la population française et le nombre de cas journaliers permettent de penser que l’épidémie contre laquelle le monde se bat depuis deux ans arriverait à son terme avec le variant Omicron.

Graham Medley, un infectiologue anglais, a affirmé de son côté qu’il était impossible de maintenir définitivement l’état d’urgence sanitaire.

D’autres médecins se montrent cependant moins optimistes et estiment qu’il faut rester vigilant.

Si les signes de redressement restent faibles, on observe toutefois que le taux de chômage a baissé de 0,9% en un an (8,1% en octobre 2020 contre 7,2% en novembre 2021).

Quelles sont donc les perspectives économiques de l’Europe? Beaucoup craignent que la distanciation sociale volontaire, la baisse de la confiance des consommateurs et les perturbations du marché du travail en raison des confinements ne ralentissent l’activité économique régionale, au moins à court terme.

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