Photo d'illustration (source: TTXVN)

La recrudescence de la pandémie de Covid-19, la concurrence de plus en plus féroce entre les grandes puissances, l’instabilité au Myanmar, les menaces de sécurité non traditionnelle, la récession économique, l’élargissement du fossé entre riches et pauvres, le changement climatique et la pollution sont autant de défis auxquels l’ASEAN a dû faire face en 2021. En dépit de ce contexte sans précédent, l’association a réussi à préserver son identité communautaire, à renforcer sa solidarité, à intensifier sa coopération avec ses partenaires et à valoriser son rôle central dans la réponse à la pandémie et la relance économique post-Covid-19.

Le Fonds de l’ASEAN pour la réponse à la pandémie de Covid-19 a alloué 10,5 millions de dollars, sur un total de 25,8 millions de dollars, pour acheter des vaccins pour les pays membres de l’association. Les pays membres ont promis de donner des fournitures médicales à la réserve régionale d’équipements médicaux, pour un montant total d’environ 15 millions de dollars. L’ASEAN a aussi mis en œuvre un cadre de redressement intégral régional (ACRF) dans la période post-Covid-19. En dépit de la crise sanitaire, les pays d’Asie du Sud-Est ont également réussi à maintenir leur croissance, contribuant ainsi au développement du commerce international.

Un rôle central et ouvert

Non content de promouvoir son rôle dans la région, l’association s’efforce également de rehausser son prestige sur la scène internationale, tout en renforçant les liens avec ses partenaires. Cela se traduit par des rencontres de haut niveau avec les grandes puissances. Le fait que le Royaume-Uni soit devenu officiellement le 11e interlocuteur de l’ASEAN confirme l’attractivité qu’exerce l’association régionale sur les pays étrangers et démontre son ambition de renforcer sa coopération avec tous les pays qui reconnaissent son rôle central, ouvert et inclusif, ainsi que sa vision pour la région IndoPacifique.

S’agissant du dossier de la mer Orientale, l’ASEAN a souligné l’importance du maintien de la paix et de la stabilité dans cette zone maritime stratégique. L’objectif est de faire de cette zone une région de paix, d’amitié, de coopération où la suprématie de la loi est assurée. Pour ce faire, chaque pays doit agir avec retenue et responsabilité, tout en protégeant l’environnement. L’ASEAN s’est aussi engagé à travailler avec la Chine afin de mettre en œuvre la Déclaration sur la conduite des parties en mer Orientale (DOC) et de parvenir rapidement à la conclusion d’un Code de conduite (COC), conforme au droit international et à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982.

Concernant le Myanmar, l’ASEAN a réagi de manière rapide et flexible pour aider à stabiliser la situation, ce qui a été largement salué par la communauté internationale.

Force est de constater qu’en 2021, l’ASEAN a franchi de nouvelles étapes de développement et a réussi à rehausser son prestige dans la région et dans le monde. En 2022, face aux évolutions complexes et imprévisibles de la situation mondiale, l’association devra faire preuve de cohésion pour accomplir les tâches importantes, en particulier en accélérant le processus d’édification d’une communauté aséanienne équitable, forte et intégrale, en conformité avec l’esprit central de l’ASEAN : “Une vision, une entité et une communauté”.