Poutine au Proche-Orient pour renforcer la position russe dans la région

Anh Huyen
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(VOVworld)-- Le président russe Vladimir Poutine a terminé sa visite-éclair au Proche-Orient, visite qui l’a amené en Israël, en Palestine et en Jordanie. Au menu de ses discussions : la Syrie, l’Iran et bien sûr le conflit israélo-palestinien. Bien que le patron du Kremlin ne soit resté que 48 heures au Proche-Orient, le message était clair : la Russie entend renforcer sa position et faire en sorte de ramener la paix au Proche-Orient.
(VOVworld)- Le président russe Vladimir Poutine a terminé sa visite-éclair au Proche-Orient, visite qui l’a amené en Israël, en Palestine et en Jordanie. Au menu de ses discussions : la Syrie, l’Iran et bien sûr le conflit israélo-palestinien. Bien que le patron du Kremlin ne soit resté que 48 heures au Proche-Orient, le message était clair : la Russie entend renforcer sa position et faire en sorte de ramener la paix au Proche-Orient.



Poutine au Proche-Orient pour renforcer la position russe dans la région - ảnh 1
Le président russe Vladimir Poutine à Tel Aviv (photo : RIA Novosti. Sergueï Guneev)


Israël était la première escale de Vladimir Poutine au Proche-Orient. Dès son arrivée, lundi, le président russe a été suivi de près par les médias. Lors de son entretien avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, il a bien sûr beaucoup évoqué la coopération bilatérale, mais aussi le processus de paix au Proche-Orient, le nucléaire iranien et la crise syrienne.

La Russie est un allié proche de l’Iran et de la Syrie - deux pays traditionnellement hostiles à Israël. De l’avis des analystes, le choix de Tel Aviv comme première escale n’était pas innocent de la part de Moscou, qui souhaite recevoir un soutien aussi large que possible sur le règlement de la crise syrienne. Depuis longtemps, Tel Aviv et Moscou entretiennent des relations économiques, culturelles et sociales profondes. Plus d’un million d’habitants de l’ex-Union Soviétique vivent d’ailleurs en Israël. Mais de manière générale, le choix du Proche-Orient pour sa première visite depuis son retour au Kremlin, est une façon, pour Vladimir Poutine de replacer cette région au coeur de ses préoccupations en matière de politique extérieure, les intérêts étant, avant tout, économiques. Mais revenons-en à Israël et à ses relations avec la Russie. L’an dernier, la valeur des échanges commerciaux bilatéraux s’est élevée à près de trois milliards de dollars. Elle pourrait encore augmenter. Israël est aussi une puissance technologique largement courtisée en tant que telle par la Russie, laquelle souhaite développer un programme d’économie créative, dont la zone de haute technologie de Skolkovo n’est qu’un premier pas. Pour sa part, Israël a besoin de la Russie  pour l’aider à exploiter les gisements de gaz naturel de la mer Méditerranée. C’est pourquoi, malgré un certain nombre de différends sur les questions internationales, les deux parties prônent une plus grande compréhension mutuelle. En réalité, les résultats obtenus ont dépassé les attentes. La coopération Russie-Israël s’est fortement développée dans l’énergie, l’agriculture, l’industrie pharmaceutique et l’industrie spatiale. A noter que l’année prochaine, la Russie ouvrira une station de localisation satellitaire en Israël et achètera des drones israéliens d’une valeur de 50 millions de dollars.

À Bethlehem, en Cisjordanie, lors de son entretien avec le président palestinien Mahmoud Abbas, Vladimir Poutine s’est concentré sur la recherche d’une solution politique au conflit israélo-palestinien. La Russie est un membre actif du quartette, lequel comprend également les Etats-Unis, l’ONU et l’Union européenne, et entend, à ce titre, accélérer le processus de paix au Proche-Orient pour aboutir à la fondation d’un Etat palestinien unifié et indépendant dont Jérusalem-Est ferait partie. Vladimir Poutine a rappelé que son pays était prêt à reconnaître un Etat palestinien indépendant et a appelé Israël et la Palestine à reprendre les pourparlers, qu’il considère comme l’unique voie possible pour régler le conflit. Cependant, force est de constater que ce chemin est semé d’embûches. Les pourparlers directs israélo-palestiniens avaient repris fin 2011, mais ils avaient presque aussitôt été suspendus, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président Mahmoud Abbas ne parvenant pas à s’entendre. Tel Aviv est prêt à renouer avec les négociations, mais rejette les conditions sine qua non. Quant au président Mahmoud Abbas, il a déclaré qu’il n’y aurait aucun pourparler tant qu’Israël continuerait à implanter des colonies juives en Cisjordanie et à Jérusalem-Ouest, territoire occupé par la Palestine, de même que dans la bande de Gaza. Le chef du Kremlin a salué “la position responsable” du président de l'autorité palestinienne sur le processus de paix et mis en garde contre “toute action unilatérale” avant un règlement final. Ces déclarations ne froissent personne et prouve que la Russie est prête à jouer le rôle d’artisan de la paix au Proche-Orient.

La Jordanie était la dernière escale de Vladimir Poutine. Le patron du Kremlin s’est entretenu avec le roi Abdulla Al-Husein, afin d’intensifier la coopération économique et commerciale  et de discuter de la construction par la Russie d’une centrale nucléaire en Jordanie.

L’opinion internationale estime que ce voyage de deux jours a été fructueux : avec la présence de Vladimir Poutine au Proche-Orient, la Russie s’est posée en médiatrice dans la région, notamment en ce qui concerne la Syrie. De plus, avec ce voyage, Vladimir Poutine a montré au Président américain Barack Obama qui n’a jamais mis les pieds en Israël, qu’il fallait compter avec Moscou dans cette région stratégique.

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