Les 27 ministres de l'Intérieur de l’Union européenne se sont réunis en visioconférence le 8 octobre pour débattre d’un nouveau pacte sur la migration et l’asile. Photo: AFP/TTXVN

Les nouveautés

Parmi les changements notables, ce pacte propose de mettre fin aux quotas d’accueil des réfugiés qui ont été jugés rigides et injustes par plusieurs pays européens. Il suggère de faire évaluer annuellement, par la Commission européenne, le nombre de migrants à prendre en charge par les États, en fonction de leur poids économique et de leur population.

Le texte rend obligatoire la solidarité de tous les pays de l’UE avec les États de première arrivée des migrants, comme la Grèce, l’Italie ou Malte, lorsque ces derniers sont "sous pression", mais il laisse à chaque État membre la liberté de choisir la manière dont il souhaite appliquer ce principe de solidarité. Le pays peut soit accueillir des demandeurs d’asile soit financer en partie la reconduite des migrants en situation irrégulière.

Les pays qui accueillent des migrants percevront 10 000 euros par personne relocalisée et 12 000 euros pour les mineurs non accompagnés.

Encore des différends...

Si ce nouveau pacte est approuvé par les 27 États membres et voté par le Parlement européen, il entrera en vigueur, au plus tôt, en 2023.

A l’issue de la réunion des ministres de l’Intérieur de l’Union européenne, le ministre allemand de l’Intérieur, dont le pays assure actuellement la présidence tournante du Conseil de l’UE, a fait savoir que certains points d’accord avaient été trouvés, mais que beaucoup de travail restait à faire pour dégager une solution commune.

La question migratoire est complexe et suscite plus l'affrontement que le consensus. Photo: AFP/TTXVN

La question migratoire est complexe et suscite plus l'affrontement que le consensus. Compte tenu de la divergence des intérêts en jeu, il semble peu probable que ce nouveau pacte migratoire recueille l’agrément des parties à la fin de l’année comme le souhaite l’Allemagne pour achever, en beauté, sa présidence du Conseil de l’Union européenne, en décembre prochain.