Législatives israéliennes - un résultat peu encourageant

Hong Van
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(VOVworld) - Comme prévu, Benjamin Netanyahu est en passe d’empocher un troisième mandat à la tête du gouvernement israélien. Selon les premières estimations, l’alliance de droite entre son parti, le Likoud, et le parti Yisrael Beitenu du ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a remporté de justesse les élections législatives du 22 janvier. Un résultat qui laisse les Israéliens plutôt mitigés.
(VOVworld) - Comme prévu, Benjamin Netanyahu est en passe d’empocher un troisième mandat à la tête du gouvernement israélien. Selon les premières estimations, l’alliance de droite entre son parti, le Likoud, et le parti Yisrael Beitenu du ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a remporté de justesse les élections législatives du 22 janvier. Un résultat qui laisse les Israéliens plutôt mitigés.
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Si l’on en croit les sondages à la sortie des urnes, l’alliance au pouvoir Likud-Beitenou a obtenu 31 des 120 sièges au parlement. C’est mieux que les adversaires mais c’est moins de 11 sièges par rapport à son propre score lors des précédentes législatives. Et cela signifie qu’elle devra rechercher une nouvelle coalition, composée d’au moins 61 parlementaires, pour avoir la majorité suffisante à la formation d’un gouvernement. Ce résultat électoral plutôt modeste montre que la côte de popularité du Likoud a diminué et que le Premier Ministre Benjamin Netanyahu aura du mal à imposer sa politique avec un gouvernement peu majoritaire. Pour cause, de nombreux Israéliens estiment que sous sa direction, Israël se trouve de plus en plus seul. Même constat du côté du journal britannique The Financial Times selon lequel la réélection de M.Netanyahu ne fera qu’isoler davantage son pays.

En effet, au cours des 4 années passées, en tant que Premier Ministre, il a plusieurs fois provoqué la discorde avec les pays voisins. L’année dernière, devant l’ONU, il a appelé la communauté internationale à agir contre l’Iran si celui-ci traversait ce qu’il qualifiait de “ligne rouge” dans son programme nucléaire. La Turquie, principal allié d’Israël dans la région, n’a pas non plus échappé aux mauvais coups de M.Netanyahu lorsque l’armée israélienne a attaqué une flotte turque transportant des marchandises humanitaires vers la bande de Gaza, en 2010. Les relations avec les Etats-Unis, le plus proche allié de l’Etat hébreu, se sont aussi tendues suite à une fuite d’informations faisant état d’un présumé avertissement du président américain Barack Obama, selon lequel l’élargissement des colonies juives conduirait Israël vers un isolement quasi-complet.

Pendant ce temps, la politique intransigeante et obsolète que Benjamin Netanyahu poursuit dans le conflit avec les Palestiniens finit par fatiguer ses propres compatriotes. L’opinion nationale estime que tant que le problème de la bande de Gaza ne sera pas définitivement réglé, le Premier Ministre ne méritera pas la pleine confiance des électeurs. A l’échelle internationale, lors du vote élevant le statut de la Palestine à celui d’un Etat observateur non membre de l’ONU, l’année dernière, la République tchèque a été le seul pays européen à dire non. Plusieurs grandes puissances comme la France, l’Espagne et l’Italie ont voté pour, d’autres pays ont voté blanc. Ce résultat montre que Tel Aviv a perdu le soutien de l’Union européenne face aux Palestiniens et que la pression en provenance de l’Occident est plus que jamais accentuée.

Retour aux questions israélo-israéliennes. Le nouveau gouvernement devra résoudre une série de grands problèmes économiques qui ont duré trop longtemps. Il devra notamment adopter un budget d’austérité dans l’espoir de réduire le déficit tout en calmant une population mécontente de la flambée des prix et de l’inégalité des revenus.

Mais Benjamin Netanyahu semble faire fi des préoccupations du public. Dans son premier discours après la victoire électorale du 22 janvier, il a affirmé sa volonté de former “le gouvernement le plus large possible” pour faire face à la crise économique mondiale, à la menace nucléaire iranienne et au conflit avec les Palestiniens. Il a aussi énoncé les 5 principes de son nouveau cabinet: être ferme devant les défis; empêcher l’Iran de disposer de l’arme atomique; faire preuve de responsabilité financière face à une crise mondiale qui ne cesse pas; de responsabilité diplomatique dans la recherche d’une paix véritable avec les Palestiniens; et enfin, réduire le prix de l’immobilier et la consommation en Israël.

Passées les élections, Benjamin Netanyahu aura 4 nouvelles années à la tête du gouvernement israélien. Les observateurs craignent que sa ligne politique immuable ne l’isole toujours durant ce mandat bien délicat.

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