Le sommet de Minsk : quelle chance pour l’Ukraine ?

Hong Van
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(VOVworld) - La France et l'Allemagne veulent éviter que soit franchi un point de non-retour dans la crise qui oppose le gouvernement de Kiev et les séparatistes dans l’Est de l’Ukraine. La semaine dernière, Paris et Berlin ont conjugué leurs efforts pour parvenir à un accord entre Russes et Ukrainiens.

(VOVworld) - La France et l'Allemagne veulent éviter que soit franchi un point de non-retour dans la crise qui oppose le gouvernement de Kiev et les séparatistes dans l’Est de l’Ukraine. La semaine dernière, Paris et Berlin ont conjugué leurs efforts pour parvenir à un accord entre Russes et Ukrainiens. Un sommet à quatre réunissant les dirigeants français, allemand, russe et ukrainien est prévu à Minsk pour tenter de mettre fin au conflit qui ravage depuis 10 mois la partie Est ukrainienne.

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François Hollande, Angela Merkel et Vladimir Poutine se sont rencontré à Moscou vendredi 6 février, pour évoquer un futur plan de paix sur l'Ukraine. Photo : REUTERS/MAXIM ZMEYEV

La réunion de « la dernière chance » aura lieu mercredi à Minsk, la capitale biélorusse. La décision a été prise vendredi dernier, à l’issue d’un entretien entre le président français François Hollande, la chancelière Angela Merkel et le président russe Vladimir Poutine.

Des signes positifs

Après une rencontre avec la chancelière allemande, lundi, le président américain Barack Obama a accepté de reporter les livraisons d'armes létales à l'armée gouvernementale ukrainienne. Il espérait en effet qu’un accord définitif serait conclu après ce sommet crucial sous l'égide de Berlin et de Paris. Et même si Américains et Européens semblent diverger sur l'attitude à adopter face à la Russie, le président Obama a assuré qu'il continuait de favoriser un règlement diplomatique du conflit. Sa position a rassuré la chancelière allemande qui craignait que la livraison d’armes à Kiev ne mette de l’huile sur le feu. Angela Merkel a réitéré samedi sa détermination à coopérer avec la Russie  pour la paix en Europe, plutôt que de l’affronter. L’Union européenne a décidé de différer la mise en oeuvre de nouvelles sanctions contre la Russie pour laisser une chance au sommet de Minsk.

De multiples difficultés

En dépit des signes positifs, il existe quand même une multitude de points de discorde au seuil du sommet de paix.

« Nous espérons que les points encore en suspens pourront être réglés, mais je dois le répéter, il reste encore beaucoup de pain sur la planche », a indiqué Frank-Walter Steinmeier, le chef de la diplomatie allemande, en assurant que Berlin et Paris mettaient « toute leur énergie » pour parvenir à un résultat positif.

Cette idée est partagée par la chancelière allemande. « Il n'est pas certain que ces discussions aboutissent mais cela vaut le coup d'essayer », a lancé Mme. Merkel à la conférence sur la sécurité de Munich.

Le président américain Barack Obama s’est montré peu optimiste quant à l’issue du sommet de Minsk. Il a averti que les Etats-Unis renforceraient leurs embargos à l’encontre de la Russie, et fourniraient des armes létales à Kiev en cas d’échec des pourparlers de paix.

Sur le terrain, chaque jour compte dans ce conflit dans l'Est de Ukraine qui a fait plus de 5.000 morts en dix mois. Selon le gouvernement ukrainien, les séparatistes sont en train de stocker des armes lourdes en préparation de nouvelles attaques. Il s'agit d'un élément de plus de déstabilisation alors que le processus de discussion est extrêmement fragile.

Tout le monde comprend que l’attitude de Moscou au sein du sommet de Minsk sera décisive et conditionnera les futures actions des Etats-Unis et de l’Union européenne vis-à-vis de la Russie. Le président russe a déclaré qu’il ne comptait faire la guerre à personne, en réponse à la pression occidentale d’apaiser la situation.

La paix est l’objectif des parties.  Pourtant, compte tenu des enjeux et des divergences,   l’espoir d’aboutir à un accord à l’issue de ce prochain sommet à quatre est faible.

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