Le monde s'unit à Davos pour reconstruire la confiance

Quang Dung
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(VOVWORLD) - Dans la luxueuse station de ski de Davos, en Suisse, a débuté ce lundi 15 janvier le traditionnel sommet de cinq jours du Forum économique mondial, réunissant l'élite économique et politique de la planète. Cette édition 2024 s'amorce dans un contexte économique et géopolitique très particulier. Avec pour thème "Reconstruire la confiance", elle vise à restaurer une capacité d'action collective.
Le monde s'unit à Davos pour reconstruire la confiance - ảnh 1Le Forum économique mondial (WEF) 2024 qui se tient à Davos, en Suisse, du 15 au 19 janvier, a pour thème «Reconstruire la confiance». Photo : WEF

Quatre axes majeurs pour la reconstruction de la confiance

Quelques jours avant l'ouverture du 54e Forum économique mondial (WEF) à Davos, les organisateurs ont publié le 10 janvier le rapport sur le paysage mondial des risques pour 2024. Ce rapport identifie les impacts de l'intelligence artificielle (IA) sur l'intégrité et l'exactitude des informations comme la plus grande menace pour le monde dans les années à venir, suivis par des phénomènes climatiques extrêmes et la migration forcée. L'émergence de ces menaces non traditionnelles, aux côtés de risques traditionnels tels que les conflits armés et les inégalités économiques, reflète un monde de plus en plus complexe et fragile face aux turbulences.

"Ce forum se déroule dans le contexte géopolitique et géoéconomique le plus complexe depuis des décennies. Dans ce contexte, nous devons de toute urgence reconstruire la confiance, un impératif qui constitue également le thème central de cette 54e édition”, indique Borge Brende, le président du WEF.

Selon le WEF, la reconstruction de la confiance doit s'opérer à trois niveaux fondamentaux : la confiance dans l'avenir, la confiance au sein des sociétés et la confiance entre les nations. Le forum de cette année se tient à une échelle sans précédent depuis la pandémie de Covid-19, avec la participation de plus de 2.600 délégués, parmi lesquels des dirigeants de près de 70 pays, des représentants de familles royales et d’organisations internationales.

Porté par la détermination de reconstruire la confiance et de promouvoir le dialogue en vue de trouver des solutions communes aux problèmes mondiaux, cette 54e édition se concentre sur quatre axes majeurs : parvenir à la sécurité et à la coopération dans un monde fracturé, créer de la croissance et des emplois pour une nouvelle ère, explorer le rôle de l'intelligence artificielle comme moteur de l'économie et de la société, ainsi que développer une stratégie à long terme pour le climat, la nature et l'énergie.

Le monde s'unit à Davos pour reconstruire la confiance - ảnh 2Borge Brende, le président du WEF. Photo : AVI

La participation de nombreux dirigeants mondiaux au Forum de Davos de cette année, tels que le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, le Premier ministre chinois Li Qiang, le président français Emmanuel Macron, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, promet la création de dialogues substantiels. Pour Amitabh Behar, le directeur par intérim d’Oxfam International, l’ONG qui vient de publier son rapport sur la croissance des inégalités dans le monde, le WEF est un forum idéal pour prendre au sérieux les avertissements sur les inégalités.

“Ce forum est particulièrement important, nous permettant d’accéder aux riches, aux chefs de grands groupes et aux principaux dirigeants politiques dans le monde. Je pense qu'il faut instaurer ici des dialogues substantiels pour souligner l’urgence de mettre fin aux inégalités économiques, qui sont aujourd’hui à une échelle effrayante”, souligne-t-il.

Vers une résolution des conflits

Outre les défis majeurs auxquels l’économie et la gouvernance mondiale font face, le Forum de Davos offre également une occasion unique pour toutes les parties de dialoguer sur les conflits de plus en plus complexes dans de nombreuses régions du monde. Un jour avant le début du forum, la 4e réunion des conseillers à la sécurité nationale s’est tenue à Davos, rassemblant 83 pays pour discuter de la manière de mettre fin au conflit en Ukraine. Bien que des incertitudes persistent, l'augmentation du nombre de pays participant au débat souligne que tous les pays sont conscients de la nécessité de reconstruire la confiance pour mettre un terme au conflit russo-ukrainien, qui entrera dans sa troisième année le 24 février prochain, a souligné le chef de la diplomatie suisse, Ignazio Cassis.

Contrairement aux positions fermes adoptées par de nombreux pays occidentaux à l'égard de la Russie, le ministre suisse des Affaires étrangères a affirmé qu'il n'y aura pas de paix durable sans la voix de la Russie, tout en appelant la communauté internationale à explorer des moyens de promouvoir un dialogue entre les parties prenantes. 

"D’une manière ou d’une autre, nous devons chercher des moyens d’impliquer la Russie dans les débats. Il n’y aura pas de paix sans que la Russie ait son mot à dire. Cependant, cela ne signifie pas que nous devrions attendre que la Russie agisse. Chaque minute, des dizaines de civils en Ukraine sont tués ou blessés. Nous n'avons pas le droit d'attendre éternellement", affirme-t-il

Outre le conflit russo-ukrainien, les débats portent également sur le conflit dans la bande de Gaza et les tensions dans la mer Rouge. La présence de représentants d'une trentaine d'organisations onusiennes, de chefs d'État, et de ministres des Affaires étrangères de nombreux pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, tels que le président israélien Isaac Herzog, le Premier ministre du Qatar Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, ou le Premier ministre libanais Najib Mikati, témoigne de l'importance accordée à ces questions cruciales lors du forum.

 

 

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