Un message clair
Le
président américain Joe Biden. Photo: Dallas morning news
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La réintégration des États-Unis dans l’accord
de Paris sur le changement climatique, la prolongation pour 5 ans du Traité de
désarmement «New Start» signé
entre Washington et Moscou, le retour des États-Unis au Conseil des droits de
l’Homme de l’ONU en tant qu’observateur… les décisions prises par Joe Biden depuis
son arrivée au pouvoir le 20 janvier dernier, tendent à prouver à la communauté internationale, notamment à ses
alliés et partenaires, que les promesses faites lors de sa campagne électorale
ne sont pas vaines. Dès
sa prise de fonction, le nouveau président américain a décidé de maintenir son
pays au sein de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et s’est dit prêt à négocier un retour à l’accord sur le nucléaire
JCPOA avec les Iraniens et les Européens. Il a aussi annoncé le 4
février dernier la fin du soutien américain aux opérations de coalition menée par l’Arabie saoudite contre
les rebelles Houthis au Yémen.
Joe Biden
s'est engagé à investir 4 milliards de dollars pour le dispositif Covax de
vaccination anti-Covid. Photo d'illustration: AP/Keystone
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Joe Biden a nommé l’ancien secrétaire d’État John Kerry
en qualité d’envoyé spécial sur le changement climatique, une fonction nouvelle
créée au sein du Cabinet et celui-ci siègera également au conseil de sécurité
nationale. Le 19 février dernier, lors de la réunion virtuelle du G7, Joe Biden
s'est engagé à investir 4 milliards de dollars pour le dispositif Covax de
vaccination anti-Covid.
S’exprimant le week-end dernier depuis la Maison-Blanche
dans le cadre de la Conférence virtuelle de Munich sur la sécurité, le
président américain a promis un soutien américain «inébranlable» à l’alliance
transatlantique, soulignant que les États-Unis doivent regagner la confiance de
leurs alliés s’ils veulent maintenir leur position de leadership.
Des signes encourageants…
Les décisions du président
américain ont reçu le soutien de la communauté internationale.
Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, dont le
pays assure la présidence tournante du G7, a salué le retour du leadership
américain sur la scène internationale. La chancelière allemande Angela Merkel
s'est de son côté réjouie d'un «multilatéralisme renforcé». Le secrétaire
général de l’ONU Antonio Guterres s’est félicité du retour des États-Unis au
Conseil des droits de l’Homme en tant qu’observateur, après 3 ans
d’absence.
Dans son premier grand discours de politique étrangère,
le 4 février, le président Joe Biden s’est justement engagé à travailler
étroitement avec les alliés et les grandes instances internationales pour
promouvoir la démocratie, lutter contre le changement climatique et résoudre
les problèmes communs.
Tiendra-t-il ses engagements jusqu’au bout? La communauté
internationale l’espère.