L’accord nucléaire iranien peut-il être sauvé?

Anh Huyên
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(VOVWORLD) - Les pourparlers pour sauver le Plan d’action conjoint sur le nucléaire iranien (JCPOA) ont eu lieu du 6 au 9 avril à Vienne. Relancer cet accord international, gelé en 2018 après le retrait des États-Unis décrété par Donald Trump, nécessite des efforts intenses, voire des compromis, de toutes les parties prenantes.
L’accord nucléaire iranien peut-il être sauvé? - ảnh 1Photo: THX/TTXVN

Considérées comme les plus fructueuses et les plus professionnelles depuis 3 ans, les négociations, qui ont eu lieu à Vienne, ont suscité l’espoir de redémarrer cet accord nucléaire historique signé en 2015 entre Téhéran et les grandes puissances mondiales.

La volonté de part et d’autre

Compte tenu des tensions permanentes entre les États-Unis et l’Iran, la réunion organisée à Vienne la semaine dernière relève véritablement du miracle. La réunion avait deux objectifs: organiser le retour des États-Unis dans l’accord international avec la levée des sanctions contre l’Iran et ramener l’Iran à la stricte observation de ses engagements.  

La réunion a été préparée par la Russie, la Chine, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, les 5 pays les plus impliqués dans le maintien de l’accord avec l’Iran et qui avaient proposé à Téhéran certaines conditions économiques pour tenter de convaincre la République islamique de ne pas rompre ses engagements.

Lors de cette rencontre à laquelle Washington a participé de manière indirecte, les États-Unis ont accepté d’annuler certaines restrictions de déplacement imposées par l’ancien président Donald Trump à l’encontre des responsables iraniens aux fins de leur permettre de travailler à l’ONU et d’effectuer des visites auprès des institutions internationales.

Un espoir fragile

Le JCPOA a été signé en 2015 entre l’Iran, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Royaume-Uni, France, Russie, Chine, États-Unis) et l’Allemagne. En 2018, le président américain Donald Trump s’est unilatéralement retiré de ce pacte et a réactivé les sanctions à l’encontre de Téhéran. En représailles, l’Iran a réduit graduellement ses engagements pris dans le cadre de cet accord.

Depuis son élection en qualité de président des États-Unis, Joe Biden a manifesté sa volonté d’adopter une nouvelle approche dans le dossier iranien en affirmant qu’il accepterait de réintégrer le JCPOA si Téhéran respectait ses engagements contractuels.  Joe Biden a d’ailleurs nommé dans son équipe d’anciens collaborateurs de Barack Obama qui avaient participé aux négociations de l’accord de 2015.

De son côté, Téhéran reste opposé à tout contact avec Washington et exige la levée immédiate de l’intégralité des sanctions américaines. Le 10 avril, l’Iran a remis en service de nouvelles centrifugeuses modernes capables d’enrichir de l’uranium à une plus grande vitesse.

Face à ce constat, il semble difficile de trouver un compromis entre les États-Unis et l’Iran, qui souhaitent tous deux sauver l’accord de 2015 mais se refusent à faire le premier pas.

 

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