La déclaration atlantique: une piste pour restaurer «la relation spéciale» États-Unis - Royaume-Uni

Hồng Vân
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(VOVWORLD) -  Londres et Washington veulent relancer leur relation privilégiée. Pour raviver la flamme, rien de mieux qu’une déclaration d’amitié. Le Premier ministre britannique Rishi Sunak et le président américain Joe Biden ont signé jeudi 8 juin à Washington un accord de partenariat économique appelé «déclaration atlantique». Cet accord prévoit entre autres une coopération renforcée dans l’industrie de la défense, dans le nucléaire civil et dans l’approvisionnement en métaux indispensables à la transition énergétique.

La déclaration atlantique: une piste pour restaurer «la relation spéciale» États-Unis - Royaume-Uni - ảnh 1Le Premier ministre britannique Rishi Sunak et le président américain Joe Biden. Photo: The Guardian
En 2022, le chiffre d’affaires des échanges commerciaux entre les deux pays s’affichait à près de 350 milliards de dollars. Les États-Unis sont le premier partenaire du Royaume-Uni alors que Londres est le 7e partenaire de Washington.

Que contient-elle la «déclaration atlantique»?

La «déclaration atlantique» prévoit donc une coopération renforcée dans l’industrie de la défense, dans le nucléaire civil et dans l’approvisionnement en métaux indispensables à la transition énergétique. Sur ce dernier point, les industriels britanniques bénéficieront en partie du gigantesque plan de subventions de Joe Biden, la loi sur la réduction de l’inflation (Inflation Reduction Act, IRA) de 2022, qui promeut sans complexe le Made in America. Autrement dit, les Britanniques deviennent éligibles aux contrats du gouvernement américain. D’autre part, l’un des éléments de la déclaration relatif aux minéraux nécessaires à la fabrication de batteries permettra aux constructeurs britanniques de voitures électriques de bénéficier d’une partie du régime de subventions de l’IRA.

En matière de défense, le président américain a promis d’ouvrir le marché américain aux industriels britanniques, afin notamment de permettre le développement de missiles hypersoniques.  

Pour ce qui est de la protection des données, l’accord vise à réduire les difficultés des petites entreprises faisant du commerce entre le Royaume-Uni et les États-Unis. Les deux pays collaboreront également sur des industries clefs, telles que les télécommunications 5G et 6G, l’informatique quantique, les semi-conducteurs et la biologie de l’ingénierie.

Si les analystes voient dans cette «déclaration atlantique» une série de mini-accords économiques, la symbolique de cette initiative reste importante. Rishi Sunak, lui, a affirmé que cette déclaration répondait aux défis et aux opportunités auxquels les deux pays étaient confrontés en ce moment.

Un moyen de restaurer la relation spéciale États-Unis – Royaume-Uni

Cet accord historique place fermement le Royaume-Uni sur l’orbite économique des États-Unis et marque un renouveau des liens après les turbulences du Brexit. Malgré les critiques de l’opposition, qui attendait un accord de libre-échange plus complet avec Washington, les autorités britanniques se montrent plutôt optimistes. Selon elles, cette «déclaration atlantique» constitue une réussite diplomatique importante, car elle permet au Royaume-Uni de mieux réagir aux défis économiques mondiaux.

En effet, la relation entre les deux pays est aujourd’hui beaucoup plus fluide qu’au temps de Boris Johnson et de Liz Truss. Rishi Sunak a même estimé qu’il fallait parler «d’alliance indispensable» plutôt que de «relation spéciale», les termes généralement utilisés pour décrire le lien entre Londres et Washington. Les deux pays partagent la même conviction, poursuivent le même objectif et agissent dans le même esprit, a-t-il ajouté. Le dirigeant britannique est persuadé qu’en associant leurs vastes ressources économiques et en partageant leurs expertises, les deux pays pourront redresser la croissance, créer davantage d’emplois et garantir une sécurité durable au profit de leurs habitants.

Joe Biden a, quant à lui, déclaré que les États-Unis n’avaient pas d’allié plus proche que le Royaume-Uni.

La relation entre Royaume-Uni - États-Unis a connu une période mouvementée sous l’administration Trump et au cours de la sortie de Londres de l’Union européenne. Mais aujourd’hui, avec les accords importants conclus lors de la visite aux États-Unis de Rishi Sunak, les deux pays ont pu restaurer leur confiance pour avancer ensemble.

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