Issue à la crise politique en Egypte ?

Hong Van
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(VOVworld) - Le parti égyptien Al-Nour, deuxième formation islamiste après les Frères musulmans, s'est dit prêt dimanche à participer à la révision de la Constitution. Une décision importante compte tenu de la crise politique aiguë que connaît l'Egypte depuis plus d’un mois ! Avec les récentes évolutions positives enregistrées en Egypte, la décision d’Al Nour devrait accélérer le processus de transition dirigé par l’armée. Les Egyptiens pourront-ils saisir cette opportunité pour sortir leur pays de la crise ?
(VOVworld) - Le parti égyptien Al-Nour, deuxième formation islamiste après les Frères musulmans, s'est dit prêt dimanche à participer à la révision de la Constitution. Une décision importante compte tenu de la crise politique aiguë que connaît l'Egypte depuis plus d’un mois ! Avec les récentes évolutions positives enregistrées en Egypte, la décision d’Al Nour devrait accélérer le processus de transition dirigé par l’armée. Les Egyptiens pourront-ils saisir cette opportunité pour sortir leur pays de la crise ?

La décision du parti salafiste égyptien al-Nour est étonnante car auparavant, ce parti avait, à plusieur reprises, menacé de se retirer du régime d’inspiration militaire après que certaines dispositions sur la charia, la loi islamique, aient été menacées d’être suprimées. Cette décision est intervenue au moment où les Frères musulmans qui s’opposent au gouvernement et à l’armée appellent à des manifestations de masse sans précédent. Le parti Al Nour justifie sa décision en expliquant vouloir protéger l’identité islamique.

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Les analystes s’attendent à ce que cette décision contribue à accélérer le processus de transition en Egypte après la destitution du président Mohamed Morsi le 3 juillet. Cela signifie que l’Egypte aura une nouvelle constitution et que des élections législatives et présidentielles seront organisées.

Par ailleurs, les manifestations lancées par les Frères musulmans dont le nombre de participants a baissé sensiblement semblent affaiblies. Au Caire par exemple, ces derniers jours, il ne restait qu’un groupe de 300 personnes rassemblé près du siège de la cour constitutionnelle dans l’arrondissement de Maadi, au Sud de la ville pour réclamer la démission du gouvernement. D’autres manifestations ont eu lieu dans certaines localités du pays mais leur envergure reste très modeste. Ces récentes manifestations n'ont conduit à aucun affrontement entre les manifestants et les forces de sécurité.

Face à cette situation, Ahmed El-Meslemani, conseiller de communication du président égyptien par intérim, a affirmé que ce pays d’Afrique du Nord avait déjoué le complot qui menacait de renverser l’Etat et qu’il lancait, à l'heure actuelle, des attaques contre les membres extrémistes des Frères musulmans et ses alliés. Celui-ci a aussi révélé que le gouvernement entretenait des contacts avec les différents partis politiques égyptiens dont le parti Al Nour qui estime que le processus de transition dirigé par l’Armée prend une bonne direction. Le fait que le gouvernement par intérim ait décidé de raccourcir la durée du couvre-feu nocturne est un autre signe positif.

Magré cela, les analystes restent prudents. Ils craignent que l’arrestation des membres des Frères musulmans poussent ce parti à coopérer avec les organisations musulmanes extremistes étrangères pour retrouver leur pouvoir perdu. De plus, la libération de l’ancien président Hosni Moubarak risque de compliquer la situation. A cela doivent s’ajouter les sanctions imposées par l’Occident contre le gouvernement militaire par intérim. L’Union européenne, le plus gros partenaire commercial de l’Egypte, a décidé de suspendre la vente d’équipement de sécurité et d’armes à ce pays alors que les Etats-Unis remettent en cause l'aide militaire accordée à l’Egypte. Le Premier ministre égyptien par intérim Hazem El-Beblawi a, lui aussi, avoué à la chaine ABC News que son pays devrait faire face à de grandes difficultés.

Si l’Egypte n’arrive pas à régler définitivement ses conflits internes et à saisir les opportunités, son aspiration à une politique stable et à une économie prospère restera à jamais un rêve./.

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