Façonner le monde du 21e siècle

Quang Dũng
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(VOVWORLD) - Le Sommet de l’Avenir, prévu les 22 et 23 septembre à New York, vise à façonner un avenir où règneront l’équité, l’inclusion, le développement durable et une plus forte connectivité mondiale.

Façonner le monde du 21e siècle  - ảnh 1Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Photo: AFP/AVI
Un monde différent…

Conçues à et pour une autre époque, les institutions actuelles ne sont plus à même de faire face aux défis du 21e siècle, tels que le dérèglement climatique et les impacts des technologies. Le Sommet de l’Avenir vise à esquisser les contours d’un nouveau monde, avec de nouvelles structures et de nouvelles priorités.

C’est en tout cas ce qu’a révélé le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans un message publié la semaine dernière, en écho à l’Appel mondial pour le Sommet de l’Avenir.

Son message a été particulièrement apprécié par les pays en voie de développement en Asie, en Afrique et en Amérique latine, qui depuis des années, réclament une place plus importante au sein de mécanismes multilatéraux. C’est notamment le cas du président namibien Nangolo Mbumba. 

«Nous nous trouvons à un carrefour de l’Histoire. Les défis auxquels nous faisons face, du changement climatique à l’inégalité mondiale, des tensions géopolitiques au besoin pressant de mettre en œuvre le Programme de développement durable à l’horizon 2030, exigent de notre part de forts engagements collectifs. L’avenir des Nations Unies dépend de notre capacité à en faire un mécanisme plus inclusif, plus efficace et plus créatif», a-t-il souligné.

Plusieurs pays occidentaux, auxquels l’ordre mondial actuel est plutôt favorable, reconnaissent la nécessité de ces changements. C’est par exemple ce qui ressort des propos du chancelier allemand, Olaf Scholz. 

«Pour être efficace, n’importe quel ordre mondial doit refléter la multipolarité du monde. Les pays en Asie, en Afrique et en Amérique ont enregistré des croissances remarquables, tant démographiques qu’économiques. Des centaines de millions de personnes dans le monde sont sorties de la pauvreté pour intégrer la classe moyenne. Ces personnes doivent pouvoir faire entendre leurs voix dans le concert des nations, tout comme les citoyens d’Europe et d’Amérique du Nord», a-t-il plaidé.

Façonner le monde du 21e siècle  - ảnh 2Le chancelier allemand, Olaf Scholz. Photo d'archives: AVI

… qui nécessite de nouvelles priorités

Au seuil du Sommet de l’Avenir, l’ONU organise les 20 et 21 septembre les Journées d’action, invitant les représentants de pays, de sociétés civiles, de la jeunesse, de l’intelligentsia et de collectivités locales, à discuter de tous les sujets évoqués dans les projets de documents du Sommet. Le but est de finaliser les trois documents qui devraient être adoptés par les dirigeants des 193 pays membres. Il s’agit d’un Pacte pour l’avenir qui comprendra en annexe un Pacte numérique mondial et une Déclaration sur les générations futures. Le Pacte pour l’avenir aborde les grandes priorités du futur telles que le développement durable; la paix et la sécurité mondiales; les sciences, les technologies et l’innovation; la jeunesse et les générations futures; ou encore la transformation de la gouvernance mondiale. Pour leur part, le Pacte numérique mondial et la Déclaration sur les générations futures définissent des engagements et des plans d’action pour réduire les écarts technologiques entre pays et promouvoir des applications technologiques plus inclusives. Ils prévoient également la mise en place d’un système international de surveillance de l’intelligence artificielle juridiquement contraignant.

Le Sommet de l’Avenir intervient au milieu de la 79e Assemblée générale de l’ONU, dont l’un des objectifs est de réformer le Conseil de sécurité. D’après le secrétaire général, Antonio Guterres, les Nations Unies ne peuvent plus retarder les discussions cruciales sur le rôle des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, ainsi que sur la nécessité d’une nouvelle répartition des pouvoirs.

C’est d’autant plus nécessaire que de nombreux pays réclament plus de pouvoir pour l’Assemblée générale de l’ONU, qui est le forum de tous les pays membres, mais qui ne dispose pas de pouvoir décisif dans de grands dossiers liés à la paix et à la sécurité mondiales.

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