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Ces votes du 12 février au Parlement européen marquent un jalon important dans le partenariat qui unit le Vietnam à l’Union européenne depuis trois décennies. Le Vietnam est devenu le tout premier pays en voie de développement de la région Asie-Pacifique à conclure un accord de libre-échange avec les 27... Jadis à la traîne sur le plan de l’intégration économique internationale, notre pays s’affirme désormais comme l’un des pionniers dans ce processus.
Des voix discordantes…
L’EVFTA devrait profiter autant au Vietnam qu’à l’Union européenne, aussi bien en termes de croissance économique, d’élargissement des marchés, de réduction des taxes, d’opportunités d’affaires, que d’emplois ou de revenus. Des deux côtés, le niveau de vie des travailleurs devrait s’en retrouver rehaussé. Mais, alors que Hanoï et Bruxelles s’employaient à achever les dernières formalités pour que l’accord soit ratifié, les forces hostiles et les opportunistes ont rivalisé d’initiatives pour empêcher ce processus. Ils ont envoyé toutes sortes de rapports, et de recommandations dans le but de reporter, voire d’annuler la ratification de cet accord que les deux parties avaient minutieusement élaboré. Ils ont multiplié les rencontres avec des officiels européens pour propager des allégations fallacieuses sur l’état des droits de l’homme et la situation socioéconomique au Vietnam, clamant que le temps était venu pour les organisations non gouvernementales d’agir.
Mais ces personnes n’ont pas compris la notion des droits de l’homme telle qu’elle est définie dans l’EVFTA. En effet, cette notion ne comprend pas seulement les droits dits de «première génération», à savoir les droits civils et politiques, la liberté de vie, d’expression et de vie, mais aussi les droits de «deuxième génération», qui englobent les droits économiques, sociaux et culturels, les droits de travailler, d’accéder à la sécurité sociale, à l’éducation, de manifester, de se reposer et de se divertir. Cet accord rend compte également des droits de «troisième génération» qui ont trait à l’environnement, à la sécurité et au développement. Tous ces droits sont étroitement liés et les efforts entrepris par le Vietnam pour les garantir à ses citoyens sont appréciés par l’Union européenne, fait remarquer le docteur Cao Duc Thai, spécialiste des droits de l’homme.
«Tous les arguments proférés par les forces hostiles pour empêcher la ratification de l’EVFTA sont dépourvus de fondements, aussi bien sur le plan théorique que sur le plan pratique», souligne-t-il. «Elles ont dénigré la situation des droits de l’homme au Vietnam, nié la bonne nature du régime dans l’espoir que le Parlement européen ne ratifie pas l’accord. En fait, leur but ultime est de discréditer le Parti communiste vietnamien».
… qui ne pourront jamais empêcher l’intégration internationale du Vietnam
Ces tentatives de nuisance des forces hostiles auront donc été vaines. De nombreux pays et organisations internationales ont salué les efforts du Vietnam dans la garantie des droits de l’homme, dans le sens large du terme tel que défini dans l’accord de libre-échange avec l’Union européenne. Qui plus est, cet accord est un accord économique mutuellement profitable. Le fait que certains individus, certaines organisations agissent sous l’enseigne de la démocratie et des droits de l’homme pour empêcher la ratification de l’EVFTA traduit leur funeste dessein politique, estime le professeur associé Tuong Duy Kiên, directeur de l’Institut des droits de l’homme à l’Académie politique Hô Chi Minh.
«Ces personnes ont délibérément fermé les yeux devant les réalisations du Parti, de l’État et du peuple vietnamien en matière de droits de l’homme depuis plus de 30 ans, depuis en fait que le pays s’est engagé sur la voie du Renouveau et de l’intégration internationale. Même la communauté internationale nous a félicités d’avoir atteint les objectifs du Millénaire pour le développement», fait-il observer.
Le Vietnam a en effet atteint précocement certains des objectifs du Millénaire pour le développement. En 2015, à l’échéance fixée par l’ONU, il les avait tous atteints. Le 22 janvier 2019, lors du dialogue sur son rapport national dans le cadre du troisième cycle de l’Examen périodique universel, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a salué les progrès obtenus par le Vietnam dans la promotion des droits civils, politiques et socioculturels de ses citoyens.
Force est de constater que les calomnies concernant les droits de l’homme sont contraires aux intérêts nationaux du Vietnam. Force est de constater aussi que toutes ces tentatives seront vouées à l’échec. La ratification par le Parlement européen des accords de libre-échange et de protection des investissements avec le Vietnam en est la preuve la plus éloquente.