(VOVworld) - Les Britanniques iront aux urnes jeudi pour élire leur nouveau gouvernement chargé de définir les politiques pour les cinq années à venir. A la veille de ces scrutins, il est difficile de savoir qui remportera, les sondages plaçant conservateurs et travaillistes au coude à coude.
Une course entre conservateurs et travaillistes
Un récent sondage de l’Opinium fait état de ce que 36% des Britanniques soutiendraient le parti conservateur du Premier ministre David Cameron contre 32% pour le parti travailliste d’Ed Miliband. Un sondage YouGov donne quant à lui 36% des voix aux travaillistes et 33% aux conservateurs. Les deux partis devront donc rivaliser d’efforts pour créer une percée. Les travaillistes cherchent à séduire la classe moyenne avec des promesses de réforme économique. Ed Miliband et son parti ont promis d’augmenter le SMIC, de geler les impôts des sociétés et le prix des carburants et de mettre fin aux contrats précaires pour défendre les travailleurs. Pour sa part, le parti conservateur met l’accent sur l’éradication du déficit budgétaire, l’investissement dans les services sanitaires, la construction de logements, l’ouverture d’écoles et l’exemption d’impôts aux personnes bénéficiaires du SMIC.
Résultats imprévisibles
Malgré un bilan à faire pâlir d’envie le reste de l’Europe, l’opposition persiste à critiquer le gouvernement du Premier ministre David Cameron et son parti au motif que le rétablissement économique n’a pas amélioré les conditions de vie de la population. Rappelons que pour équilibrer le budget, le gouvernement de David Cameron a appliqué, pendant les cinq dernières années, une politique d’austérité et de nombreuses réductions au niveau social. Bien que les travaillistes appellent les électeurs à réclamer des changements et à mettre un terme à « la crise de la qualité de vie », leur programme électoral semble peu efficace pour régler la crise.
Un autre sujet préoccupe les électeurs britanniques : l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne. Pour gagner le soutien de ses électeurs, le parti conservateur s’est engagé à poser cette question par voie de référendum en 2017. Le programme électoral des conservateurs montre qu’une fois sortie de l’Union européenne, la Grande-Bretagne pourrait être libre d’établir des accords commerciaux avec d’autres pays et d’utiliser ses propres ressources au profit des Britanntiques. Pour le parti travailliste, s’il est élu au pouvoir, cette question ne se posera pas.
Quel que soit le parti qui remportera les élections jeudi, il devra être prêt à négocier pour former le nouveau gouvernement car vraisemblablement, aucune formation politique n’aura la majorité absolue. D’importants changements politiques sont donc à prévoir.