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Des signes encourageants
Selon les chiffres publiés jeudi 27 octobre, après deux trimestres consécutifs dans le négatif, les États-Unis ont repris le chemin de la croissance au troisième trimestre, avec une progression du produit intérieur brut (PIB) de 2,6 % en rythme annuel. Théoriquement, ce résultat signifie que la première économie mondiale a terminé sa récession. Le président Joe Biden y voit d’ailleurs une nouvelle preuve de la poursuite de la relance économique de son pays. Quelques jours auparavant, dans une enquête de Refinitiv, les économistes ont déjà confirmé le renversement de tendance de la croissance du PIB américain après deux trimestres consécutifs en baisse.
Dans le même temps, la Chine, la deuxième économie mondiale, a également progressé à un rythme supérieur aux attentes au troisième trimestre. Son PIB a augmenté de 3,9% en rythme annuel sur la période juillet-septembre, un chiffre plus élevé que les prévisions de 3,4 % de Reuters, et qui est de 10 fois la croissance de 0,4% enregistrée au deuxième trimestre. À en croire l’Office national des statistiques, l’économie chinoise a survécu à de “nombreux chocs inattendus”, ses principaux indicateurs s’étant redressés et stabilisés “dans un seuil raisonnable”.
La relance a également été observée dans d’autres régions du monde. La Banque mondiale a noté, dans son suivi macroéconomique du Vietnam publié le 20 octobre, une croissance impressionnante pour notre pays: 13,7% pour le troisième trimestre et 8,9% pour les trois premiers trimestres. Les institutions internationales Moody's, Banque mondiale, Fonds monétaire international, Banque asiatique de développement… ont multiplié les prévisions optimistes, affirmant que le Vietnam sera, en 2022 et 2023, l’un des pays ayant la croissance la plus élevée en Asie du Sud-Est.
Toujours d’après les économistes et les institutions financières internationales, le rebond de croissance au 3e trimestre des économies, surtout des locomotives économiques, constitue un signe encourageant pour l’économie mondiale. Cependant, les économies sont encore confrontées à des défis majeurs.
Des défis à relever
Au vu des données de l’économie américaine, l’agence de presse Bloomberg estime que la situation économique américaine est très “étrange”. Les signes sont contradictoires. Les prix à la consommation continuent d’augmenter, les dépenses des ménages sont sous pression d’une inflation record, la hausse des taux hypothécaires commence à refroidir le marché immobilier et le chômage est, quant à lui, à son plus bas niveau en cinq décennies. Les grandes entreprises ont rapporté des résultats contradictoires, déroutant le marché boursier.
Les économistes de la banque Morgan Stanley constatent, de leur côté, que l’économie américaine a déjà atteint son pic de croissance au 3e trimestre et que probablement, elle n’atteindra pas cette croissance au 4e trimestre ni pendant toute l’année 2023. De même, Brittany Brinckerhoff, conseillère financière chez Hilltop Wealth Advisors en Caroline du Nord, a déclaré que l’inflation est toujours élevée et que la Réserve fédérale américaine devrait continuer à augmenter ses taux d’intérêt, ce qui devrait ralentir la croissance économique. Richard F. Moody, économiste en chef chez Regions Financial, a estimé que l’économie américaine se détériorait. Cela est principalement dû à la hausse de l’inflation et des taux d’intérêt.
Les experts ont également pointé les défis, voire les risques, pour l’économie chinoise et certaines autres économies ayant une croissance dynamique. Pendant ce temps, l’évolution complexe de la situation géopolitique dans de nombreuses régions du monde, dont l’Europe avec le conflit prolongé entre la Russie et l’Ukraine ou encore les tensions inquiétantes en Asie du Nord-Est, pose des défis supplémentaires à l’économie mondiale en général et à chaque économie en particulier. Par conséquent, les pays doivent intensifier la coopération internationale pour calmer les tensions et se préparer à différentes éventualités pour protéger leur propre économie.