Différend diplomatique entre les Etats-Unis et le Vénézuela

Anh Huyen
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(VOVworld) - Le Vénézuela a ordonné lundi à l'ambassade américaine de Caracas de lui présenter d'ici 15 jours un plan prévoyant de ramener ses effectifs de 100 à 17 personnes. Cette décision a été prise sur fond de nouvelles tensions diplomatiques entre le gouvernement du président Nicolas Maduro et Washington.

(VOVworld) - Le Vénézuela a ordonné lundi à l'ambassade américaine de Caracas de lui présenter d'ici 15 jours un plan prévoyant de ramener ses effectifs de 100 à 17 personnes. Cette décision a été prise sur fond de nouvelles tensions diplomatiques entre le gouvernement du président Nicolas Maduro et Washington.

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Photo: internet

Pour entrer au Vénézuela, les Américains auront désormais besoin d'un visa. L'ancien président américain George Bush et deux autres sénateurs se verront quant à eux interdire l'accès au Vénézuela. Toute rencontre politique avec l’opposition doit par ailleurs obtenir l’aval de Caracas. Mais ce n’est pas tout. Le président vénézuelien Nicolas Maduro a également exigé que soit revu à la baisse le nombre de diplomates américains en poste dans la capitale vénézuélienne. La mission diplomatique du Vénézuela à Washington compte, elle, 17 personnes, selon le président Maduro, qui souhaite que les deux ambassades soient à égalité d'effectifs. Toutes ces décisions ont été prises pour protester contre les ingérences américaines dans les affaires intérieures du Vénézuela, ce que Washington réfute catégoriquement.

Un conflit permanent

Les relations entre les Etats-Unis et le Vénézuela, en conflit permanent, se sont brutalement tendues en 1999, avec l’arrivée au pouvoir du président Hugo Chavez. Dès lors, les affrontements politiques se sont succédés, ponctués par des expulsions diplomatiques de part et d’autre. Washington est accusé par Caracas de répandre de fausses rumeurs sur le gouvernement venezuélien, à propos notamment de trafics de drogue et de violations des droits de l’homme, et de vouloir ainsi ouvrir la voie à une intervention étrangère dans le pays.

Après son investiture, président américain Barack Obama a essayé a plusieurs reprises de relancer les relations diplomatiques avec le Venezuela, mais en vain. Les différends politiques ont la vie dure. Le 2 février dernier, le gouvernement américain a approuvé une loi prévoyant des annulations de visa et des gels d’avoirs vis-à-vis d’officiels vénézueliens accusés de violation des droits de l’homme. Le Congrès a quant à lui adopté une loi sur la protection des droits de l’homme et de la société civile au Vénézuela, ce qui a été perçu par Caracas comme une tentative de nuire à l’image du pays et de ses dirigeants. En réaction, Caracas a placé en détention provisoire 4 Américains soupçonnés d’espionnage.

Des tensions accrues

Suite au décès d’Hugo Chavez, c’est donc Nicolas Maduro qui a repris le flambeau de la révolution bolivarienne. L’économie vénézuelienne est confrontée à de multiples difficultés dûes à la chute des cours du pétrole. Dans le pays, le mécontentement grandit. Tout récemment, 4 personnes ont été tuées 2 autres blessées lors d’une manifestation à Merida, dans le sud ouest du pays. Les autres rassemblements du mois de février ont coûté la vie à 9 personnes, alors que 140 autres ont été blessées. Caracas a accusé Washington d’avoir financé les manifetations en question.

Des impacts négatifs

De l’avis des analystes, ces mesures de représailles réciproques ont pour principal effet de nuire aux activités commerciales bilatérales et régionales, et à fortiori au secteur pétrolier. Rappelons que le Vénézuela est toujours le premier fournisseur de pétrole brut des Etats-Unis, à la fréquence d’un million de barils par jour. Au niveau régional, les tensions entre les deux pays ont des répercussions néfastes et les récents développements ne laissent bien évidemment présager aucune normalisation des relations diplomatiques bilatérales./.


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