Derrière la visite à Washington de Benjamin Netanyahu

Hong Van
Chia sẻ
(Vovworld)- Le premier ministre israélien devait dénoncer ce mardi devant le Congrès américain l’accord sur le nucléaire iranien, que Washington et ses alliés veulent conclure avec Téhéran à la fin du mois. Cette visite, en dehors de tout protocole est effectuée alors que Benjamin Netanyahu est en pleine campagne de réélection en Israël.

(Vovworld)- Le premier ministre israélien devait dénoncer ce mardi devant le Congrès américain l’accord sur le nucléaire iranien, que Washington et ses alliés veulent conclure avec Téhéran à la fin du mois. Cette visite, en dehors de tout protocole est effectuée alors que Benjamin Netanyahu est en pleine campagne de réélection en Israël.

Derrière la visite à Washington de Benjamin Netanyahu - ảnh 1
Photo: internet

Ce voyage s’est fait à l’invitation du président républicain de la Chambre des représentants John Boehner dans le dos de la Maison Blanche. Avant son départ, Benjamin Netanyahu a déclaré qu’il se rendrait aux Etats-Unis avec une mission historique consistant à exhorter le Congrès américain à renforcer ses sanctions contre l’Iran. Au moment où M. Netanyahu s’adressera solennellement au Capitole, les chefs des diplomaties américaine et iranienne négocieront en Suisse la dernière ligne droite d’un accord cadre sur le nucléaire iranien à la fin de ce mois ci, un pas en avant vers un accord définitif le 30 juin prochain.

Un voyage effectué dans le dos de l’Administration Obama

Le chef du gouvernement israélien ne sera pas reçu par le président américain Barack Obama ni par son secrétaire d’Etat Jonh Kerry. La tradition veut que le président américain ne rencontre pas un dirigeant étranger avant une élection. C’est du moins la version donnée par l’entourage du patron de la Maison Blanche. Barack Obama avait toutefois  déclaré auparavant que la visite du premier ministre israélien invité par les républicains au grand dam de la Maison-Blanche violait les principes de base des deux pays. Le vice-président américain Joe Biden ne sera pas présent lors de son discours devant le Congrès. Il est constitutionnellement le président du Sénat et est traditionnellement présent pour représenter la Chambre haute lorsque l'ensemble des parlementaires américains se réunit. Susan Rice, la conseillère à la Sécurité nationale, a qualifié cette visite de "destructrice" pour la relation américano-israélienne. Josh Earnest, porte-parole de Barack Obama, a déclaré que les relations américano-israéliennes ne pourraient pas se réduire à celles entre le parti Likud et le parti républicain.

Une manoeuvre électoraliste

Benjamin Nétayahu qui comprend bien que cette visite provoquera la colère de la Maison Blanche aurait accepté l’invitation de John Boehner pour, selon les observateurs, des visées électoralistes. Il est en plein campagne de réélection face à Isaac Herzog. Il espère sans doute qu'un discours devant le Congrès renforcera sa stature et lui permettra de remporter des voix le 17 mars. Le dossier nucléaire iranien constitue dès lors le sujet majeur car depuis toujours l’Iran est considéré comme une menace directe de l’Etat hébreu. Le chef du gouvernement israélien devrait exhorter le monde à empêcher Téhéran de jamais pourvoir fabriquer la bombe atomique. « Cela  pourrait menacer la survie d’Israël » a -t-il tonné devant des délégués du groupe de pression américain pro-israélien Aipac. Les Israéliens jugent utile de voir leur premier ministre exprimer la position de leur pays devant des congressman américains. La réussite de sa visite aux Etats Unis assurerait en partie sa réélection en Israel. Bien que les dirigeants des deux pays n’ont cessé de vanter leur alliance et que la Maison Blanche a rejeté les rumeurs selon lesquelles elle allait suspendre l’aide financière à Tel Avif, en réalité, les rapports entre les deux alliés n'ont jamais été aussi mauvais. Cette visite risque d’aggraver encore la tension entre les deux pays./.

 

 


Commentaires