Congrès du dialogue national syrien : Sotchi accueille 1 600 participants pour construire la paix

Hong Van
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(VOVWORLD) - Le Congrès du dialogue national syrien, la grande conférence pour la paix en Syrie, s’ouvre ce mardi 30 janvier à Sotchi. Parrainé par la Russie, la Turquie et l’Iran, ce congrès visera à stimuler le processus de paix et à jeter les bases d’un avenir pacifique pour la Syrie. Mais les principaux acteurs du conflit seront absents.
Congrès du dialogue national syrien : Sotchi accueille 1 600 participants pour construire la paix - ảnh 1L’émissaire de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura (centre) - Photo AFP/TTXVN

 Alors que les pourparlers entre les autorités syriennes et l’opposition se sont terminés sur un échec à Vienne le 25 janvier dernier, Sotchi est l’hôte ce mardi d'une importante réunion sur l’avenir de Syrie. Plus de 1600 participants sont attendus dans la ville balnéaire russe. Le président russe Vladimir Poutine avait en effet souhaité rassembler autour de la table des négociations «des délégués de divers partis politiques, de l'opposition syrienne interne et externe ainsi que des groupes ethniques et confessionnels».

A la recherche d’une entente

A la différence des autres formats de négociations sur la question syrienne : Astana et Genève réunissent des représentants de l'opposition et du gouvernement, le congrès de Sotchi fait venir des représentants de toutes les strates de la société syrienne. Les discussions doivent porter sur la mise en place d'une commission chargée de l'élaboration de la nouvelle constitution syrienne, sur la reconstruction de la Syrie avec l’aide de la communauté internationale et sur la mise en oeuvre de la résolution 2254 de l’ONU qui prévoit l’adoption d’une nouvelle Constitution et l’organisation d’élections libres dans un environnement neutralisé.

Le rendez-vous de Sotchi a reçu le soutien appuyé de l'ONU qui le considère comme une contribution importante à un processus de négociations intersyriennes relancé sous les auspices des Nations Unies à Genève. L'envoyé spécial pour la Syrie Staffan de Mistura participe à la réunion.

Des obstacles

Or, ni les Kurdes de Syrie, visés depuis le 20 janvier par une offensive de l’armée turque à Afrine, ni les mouvements d’opposition au régime syrien ne devraient y participer. En effet, le Comité des négociations syriennes (CNS), qui rassemble plusieurs groupes d'opposition au gouvernement syrien, a décidé de boycotter la réunion de Sotchi quelques jours avant son ouverture. « Le régime mise sur une solution militaire, il ne montre pas de volonté d’engager une négociation politique sérieuse », a justifié Nasr Hariri, négociateur en chef de l’opposition syrienne. Puis, ce fut le tour des Kurdes syriens. « La Turquie et la Russie sont les garants de Sotchi et ces deux pays se sont mis d’accord sur Afrine, ce qui contredit le principe même de dialogue politique », a déclaré une responsable du mouvement kurde syrien PYD, combattu par Ankara.

Une attitude de défiance adoptée également par la France qui, par la voix du porte-parole du Quai d’Orsay, a fait savoir qu’elle ne participerait pas «aux travaux qui y seront menés». De son côté, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a estimé lundi que la réunion ne permettra pas une «avancée» en raison, selon lui, du refus des autorités syriennes de négocier à Vienne.

Le conflit armé en Syrie a commencé en mars 2011. D'après l'ONU, il a coûté la vie à plus de 220.000 personnes. Mais le chemin vers la paix à laquelle aspirent les Syriens est encore très long.

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