En ouverture d’une session extraordinaire réclamée par le Royaume-Uni, conjointement avec l’Allemagne, l’Irlande, les Pays-Bas et la Norvège, le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme a dénoncé l’inaction de la communauté internationale et prévenu les auteurs d’exactions qu’ils devraient rendre des comptes.
«Des traces de sang au sol à El-Fasher ont été photographiées depuis l’espace», a rappelé Volker Türk, estimant que «la tâche sur le bilan de la communauté internationale était moins visible, mais non moins destructrice». La Cour pénale internationale a indiqué qu’elle suivait la situation de près, a poursuivi Volker Türk, qui a prévenu tous ceux qui sont impliqués dans ce conflit: «nous vous surveillons et justice sera faite», a-t-il lancé.
Le Soudan est ensanglanté depuis deux ans et demi par une lutte pour le pouvoir opposant l’armée du général Abdel Fattah Al-Bourhane aux Forces de soutien rapide (FSR) de son ancien adjoint, Mohamed Hamdane Daglo. Les combats ont fait des dizaines de milliers de morts, forcé le déplacement de 12 millions de personnes et plongé le pays dans la plus grande crise humanitaire au monde, selon l’ONU.