Le docteur Bill Hayton, chercheur de l’Institut royal des affaires internationales du Royaume-Uni (Chatham House) |
Dans son intervention, le docteur Bill Hayton, chercheur de l’Institut royal des affaires internationales du Royaume-Uni (Chatham House), a estimé que les litiges en mer Orientale étaient complexes dans la mesure où ils ne concernaient pas seulement la Chine et les pays de l’ASEAN, mais aussi d’autres grandes puissances, à commencer par les États-Unis.
Selon lui, la récente intrusion du navire d’exploration pétrolière chinois Haiyang Dizhi 8 dans la zone économique exclusive du Vietnam montre que la Chine a décidé de faire étalage de sa force pour contraindre les autres pays à lui céder leurs droits de souveraineté. Il s’agit d’un acte qui constitue une violation flagrante du droit international, notamment de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982. Aussi Bill Hayton a-t-il demandé à l’Union européenne de s’impliquer davantage dans cette question de la mer Orientale pour y assurer la suprématie du droit international.
De son côté, Takashi Hosoda, de l’université Charles de la République Tchèque, a fait part de ses profondes inquiétudes face aux dernières évolutions en mer Orientale qui menacent la paix et la sécurité. La Chine doit respecter la loi et les normes internationales, a-t-il souligné.
Richard Turcsanyi, de l’université Palacky Olomouc, s’est dit aussi très inquiet des opérations de construction d’îles artificielles et de militarisation en mer Orientale.