L’économie vietnamienne réunit désormais tous les éléments caractéristiques d’une économie de marché moderne aux normes internationales. Photo d'illustration (VOV)
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Si c’est en 1986 que le Parti communiste vietnamien a lancé le Renouveau national, il a fallu attendre jusqu’à 2001, date de son 9e Congrès national, pour que la notion d’économie de marché à orientation socialiste soit inscrite pour la première fois dans une résolution finale. «Une économie marchande à composantes multiples fonctionnant suivant les mécanismes du marché et qui est soumise à une gestion à orientation socialiste de l’État est une économie de marché à orientation socialiste», peut-on lire dans ladite résolution qui est un condensé des leçons tirées en 15 ans de «renouvellement de la pensée» du Parti.
19 années supplémentaires se sont écoulées et l’économie vietnamienne réunit désormais tous les éléments caractéristiques d’une économie de marché moderne aux normes internationales. Maintenant qu’elles maîtrisent la diversité des formes de propriété et de composantes économiques, qu’elles jouissent d’une parfaite liberté en matière d’affaires et de circulation des marchandises, les entreprises se livrent à une concurrence équitable pour conquérir des parts d’un marché qui se développe et qui se complète. L’État gère désormais l’économie par la loi, par des politiques, des stratégies et des plans d’aménagement. Tout en s’abstenant d’intervenir dans les activités de production et de commerce des entreprises, il s’emploie à préserver la valeur de la monnaie nationale, la stabilité macroéconomique et à palier les handicaps du marché. Dans ce contexte, les entreprises s’améliorent sans cesse pour survivre et se développer, les prix étant essentiellement décidés par les lois du marché qui régulent la production et la distribution des produits, la mobilisation et la répartition des ressources. Sous la direction du Parti communiste vietnamien, l’État de droit socialiste veille à réduire les effets négatifs qu’une économie de marché pure et simple pourrait provoquer sur les grands équilibres macroéconomiques, sur la stabilité sociale, sur le développement culturel, sur le progrès et l’équité sociale, mais aussi sur l’environnement. Loin de compromettre le développement de l’économie, une telle gestion est nécessaire pour l’accélérer et le pérenniser, dans l’objectif de faire du Vietnam un pays puissant, démocratique et avancé. Les progrès enregistrés par le pays depuis que le Parti a fait ce choix le confortent dans sa détermination à aller de l’avant.