La communauté internationale s’inquiète profondément de la tension en mer Orientale

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(VOVworld) - Vendredi, l’Union européenne a exprimé son inquiétude tout en soulignant qu’elle suivrait de près la situation en mer Orientale. Au micro de notre correspondant, Sébastien Brabant, porte-parole adjoint de Catherine Ashton, haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité...

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Source : internet.


(VOVworld) - Vendredi, l’Union européenne a exprimé son inquiétude tout en soulignant qu’elle suivrait de près la situation en mer Orientale. Au micro de notre correspondant, Sébastien Brabant, porte-parole adjoint de Catherine Ashton, haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, affirme que l’Union s’inquiète profondément des incidents entre la Chine et le Vietnam concernant la plate-forme de forage chinoise HD 981:

«Nous sommes inquiets à l’idée que de tels agissements unilatéraux puissent porter atteinte à la sécurité dans la région, comme le montrent les récents accrochages entre les bateaux chinois et vietnamiens. Nous demandons aux parties concernées de chercher des solutions pacifiques,  conformes au droit international, notamment à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982. Nous leur demandons également de mettre en place des mesures permettant de réduire la tension et de prévenir tout acte unilatéral risquant de menacer la paix et la stabilité dans la région. L’Union européenne suivra de près les évolutions dans la région.»

Vendredi, lors de la conférence des hauts officiels de l’ASEAN préparatoire au 24ème sommet de l’association, les pays aséaniens ont exprimé leur profonde inquiétude face aux évolutions complexes qui nuisent à la paix, à la sécurité et à la sûreté de la navigation maritime dans la région. Ils ont demandé à l’ASEAN d’exprimer une position unie en demandant aux parties concernées d’observer le droit international et la Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982, de respecter pleinement la Déclaration sur la conduite des parties en mer Orientale de 2002 tout en soulignant la nécessité d’achever dans les meilleurs délais le Code de conduite en mer Orientale pour mieux garantir la paix, la stabilité, la sécurité et la sûreté de la navigation maritime.

Répondant au correspondant de la Voix du Vietnam, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU Farhan Haq a insisté sur les inquiétudes de Ban Ki Moon sur la montée de la tension en mer Orientale entre la Chine et le Vietnam ces derniers jours. Le secrétaire général de l’ONU a appelé les parties concernées à faire preuve de retenue maximale et à résoudre les litiges par les mesures pacifiques, via le dialogue et conformément au droit international, dont la Charte de l’ONU.

Le même jour, le ministère indien des Affaires Etrangères a rendu une déclaration exprimant ses inquiétudes face aux évolutions de la tension en mer Orientale. Il souligne que l’Inde suit avec inquiétude les nouvelles évolutions en mer Orientale et estime que le maintien de la paix, de la stabilité, le développement et la prospérité dans la région constituent l’intérêt vital de la communauté internationale. L’Inde souhaite que les parties concernées règlent cette question par les mesures pacifiques en se basant sur les principes largement reconnus du droit international.

Le président du comité de solidarité Inde-Vietnam du Bengale occidental, Geetesh Sharma, a aussi appelé Pékin à faire preuve de retenue et à mener des négociations conformément au droit international.

Entretemps, un groupe de sénateurs républicains et démocrates de la commission des relations extérieures du sénat américain a publié une déclaration commune, condamnant le fait que la Chine procède régulièrement à des actions conduisant à la montée de la tension en mer Orientale. Il a demandé au sénat d’approuver une résolution condamnant clairement ces actes provocateurs de la Chine.

Les chercheurs internationaux estiment aussi que cet acte de la Chine va à l’encontre du droit international et vise un objectif politique. Taylor Fravel, spécialiste des questions territoriales chinoises, à l’institut des technologies du Massachusetts, indique que sur le plan économique, il n’y a pas de preuves que la zone où la Chine installe sa plate-forme de forage HD-981 détient une importante réserve d’hydrocarbures. Selon lui, il ne s’agit pas d’un projet crédible. Cela laisse voir que l’installation de cette plate-forme de forage ne vise qu’à affirmer et à exécuter le droit de juridiction sur les zones maritimes sur lesquelles la Chine réclame sa souveraineté en Mer Orientale. Fravel a affirmé que cette plate-forme de forage chinoise était bel et bien installée dans la zone économique exclusive du Vietnam. Cette plate-forme de forage se trouve en effet à 120 milles marins de l’île vietnamienne de Ly Son et donc dans le plateau continental du Vietnam et dans la zone économique exclusive de 200 milles marins du Vietnam.

Quant au professeur Kumao Kaneko, directeur de l’institut de recherches stratégiques sur l’énergie du Japon, il juge inacceptable les revendications chinoises, aussi bien en mer Orientale qu’en mer de Huatong. Sur la carte de la mer Orientale, on voit bien que la plate-forme de forage de la Chine se trouve plus près du Vietnam que de la Chine, à un emplacement qui relève de la juridiction vietnamienne. Selon les médias internationaux, le Vietnam pourrait engager les formalités juridiques contre les réclamations de souveraineté absurdes de la Chine pour obliger Pékin à retirer sa plate-forme de forage hors du plateau continental du Vietnam.

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