(VOVworld) - Plusieurs artistes vietnamiens vivant en république Tchèque restent profondément attachés à la culture nationale. Ils organisent d’ailleurs de très fréquentes activités en lien avec les arts traditionnels. Mais ils enseignent aussi le vietnamien aux membres de la diaspora des 2ème et 3ème générations. VOV5 nous propose de partir à la rencontre de ces Vietkieu qui n’oublient pas leurs origines.
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Ces airs de ca trù vont droit au coeur des Vietkieu. Trịnh Thu Hương, qui en est l’interprète, est animée du désir de faire connaître au plus grand nombre la culture, la littérature et les arts folkloriques du Vietnam : « Je chante vraiment avec toute mon âme. Je rêve de pouvoir faire découvrir toute la richesse du ca trù à mes amis tchèques. Quand je chante, ils s’intéressent beaucoup à mes costumes, à ma cithare đáy et à mon tambourin. Je suis très fière d’être l’ambassadrice des arts de mon pays. »
Vivant depuis une vingtaine d’années à l’étranger, Trịnh Thu Hương et son mari Nguyễn Thanh Sơn, artiste lui-aussi, ont voué toute leur existence au ca trù et aux instruments traditionnels du Vietnam. Ils étaient tous deux étudiants au département de musique folklorique de l’académie nationale. Aujourd’hui, bien qu’éloignés du pays, ils s’emploient toujours à promouvoir la culture nationale: « Au début de notre vie d’expatrié, nous n’étions que de simples commerçants. Il nous arrivait bien sûr de chanter lorsqu’il y avait des fêtes, et petit à petit, notre public s’est élargi, à tel point que la musique a finalement repris le dessus sur le commerce et que maintenant, nous ne faisons plus que ça. »
Kim Dung était célèbre pour ses déclamations de poèmes sur les ondes de la Voix du Vietnam. Après avoir atteint l’âge de la retraite, elle a rejoint ses enfants et petits-enfants en république Tchèque. Et actuellement, elle continue de se produire pour les membres de la diaspora vietnamienne : « Je suis très heureuse de me produire sur scène, à l’étranger, pour un public constitué essetiellement de Vietnamiens. Je suis heureuse de contribuer au rayonnement de la culture vietnamienne et de raviver le patriotisme de tous les Vietnamiens qui vivent ici, en République Tchèque. »
Mais revenons-en à Trịnh Thu Hương. La passion qu’elle éprouve pour les arts vietnamiens, elle l’a transmise à ses enfants et à ses petits-enfants. Nguyễn Nam Khánh, son fils aîné, qui est né et qui vit en république Tchèque, reste ainsi tourné vers le Vietnam : « Mes parents ont consacré leur vie à la musique traditionnelle du Vietnam. Ils ont réussi à me communiquer leur passion. Actuellement, je compose des chansons que je voudrais pouvoir chanter en tchèque et en vietnamien. J’essaie de relier ces 2 cultures. »
Selon Trương Mạnh Sơn, l’ambassadeur du Vietnam en République Tchèque, la famille de Trịnh Thu Hương contribue vraiment au rayonnement de la culture vietnamienne : « Trịnh Thu Hương et Nguyễn Thanh Sơn se passionnent pour les arts folkloriques du Vietnam. Ils aident à préserver la culture nationale au sein de la diaspora. Grâce à eux, les jeunes vietnamiens peuvent apprendre les chants populaires, le chèo et le ca trù... »
Grâce aux efforts de Trịnh Thu Hương et de son mari Nguyễn Thanh Sơn, la distance qui sépare le Vietnam de la République Tchèque se réduit chaque jour davantage...