Réhahn Croquevielle, le passionné du Vietnam

Hong Bac-Phuong Nguyen
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(VOVworld) - Ses aventures l’ont conduit dans 32 pays, mais c’est au Vietnam que Réhahn Croquevielle a finalement décidé de s’installer. Bien lui en a pris car grâce aux rencontres qu’il a pu faire sur cette terre d’inspiration, le photographe amateur, normand de souche, a acquis une notoriété internationale.

(VOVworld) - Ses aventures l’ont conduit dans 32 pays, mais c’est au Vietnam que Réhahn Croquevielle a finalement décidé de s’installer. Bien lui en a pris car grâce aux rencontres qu’il a pu faire sur cette terre d’inspiration, le photographe amateur, normand de souche, a acquis une notoriété internationale.


Réhahn Croquevielle, le passionné du Vietnam - ảnh 1

La première rencontre de Réhahn Croquevielle avec le Vietnam remonte à 2007 lors d’une mission caritative. Le photographe a alors été littéralement fasciné par la beauté des paysages et par la population. A tel point qu’il a décidé de retourner au Vietnam tous les ans. Et finalement, en 2011, il a franchi le pas.

Désormais, Réhahn est installé pour de bon dans le vieux quartier de Hoi An, au cœur de la province centrale de Quang Nam. Il s’appelle maintenant Réhahn Hoi An.

Depuis, les voyages se multiplient à travers le pays, pour le plaisir de la découverte, de la photo et surtout de la rencontre avec les gens.

Cela fait donc une bonne  dizaine d’années que Réhahn parcourt les campagnes vietnamiennes à moto: des séjours aussi riches que variés qu’il a immortalisés dans des milliers de photos. Il en a du reste présenté 150 dans un premier livre intitulé «Vietnam, mosaïque de contrastes». C’est à travers les portraits que se révèle le mieux le talent de Réhahn Croquevielle ou Réhahn Hoi An:

« Si l’on parle du portrait, je pense qu’une belle photo, c’est une photo qui transmet un message: soit un message par l’environnement de la photo (le décor), soit un message par les yeux. Donc j’ai toujours envie de capturer l’âme ou les émotions. La belle photo, pour moi, c’est comme celle-là, celle où il y a un message. Quand vous regardez les yeux, vous dites “il s’est passé quelque chose à ce moment-là entre le photographe et le modèle”. Une belle photo, c’est d’ailleurs une photo dont on se rappelle. On la voit une fois et on s’en souvient toute sa vie.»

Réhahn Croquevielle, le passionné du Vietnam - ảnh 2"Sourire caché"
Photo: Réhahn Croquevielle

La photo dont parle Réhahn, c’est «Sourire caché», le cliché qui lui a valu une renommée internationale. Ce portrait de Bùi Thi Xong, une rameuse de 73 ans de Hoi An, a en effet été publié par le Los Angeles Times, le Daily Mail ou encore le National Geographic, qui ont élu cette dame «la plus belle vieille femme du monde».

« Xong est géniale, il suffit d’aller sur le bateau avec elle. Elle veut rencontrer les gens, elle est très sympa, très facile d’accès. Moi, quand je suis arrivé, j’ai fait la photo, et j’ai fait «Woaaa» et je lui ai fait voir la photo. Elle fait «Gia roi gia roi» (Je suis vieille) et je lui ai dit «Khong, dep lam» (Non, vous êtes très belle). Elle était morte de rire. Je pense qu’aborder les gens avec humour, c’est le plus sûr moyen d’obtenir un sourire en retour. Je dis toujours que quand on fait des photos, il faut prendre le temps avec les gens, discuter... Je me suis assis à côté de Xong, un petit peu d’humour et tac... la magie est arrivée!»

Après le succès de «Sourire caché», Réhahn est revenu voir la rameuse pour lui offrir une petite barque. Il lui est d’ailleurs arrivé de passer des journées entières à la recherche d’un personnage pris en photo, juste pour le remercier et lui remettre un petit cadeau, raconte Nguyen Thi Thong, son assistante:

« Pour Réhahn, c’est un réflexe systématique que de revenir rendre visite aux personnages de ses photos pour, le cas échéant, leur apporter son aide. C’est grâce à eux qu’il a pu prendre des photos de valeur qu’il a pu vendre ensuite et c’est pourquoi il veut contribuer à leur apporter une vie meilleure, m’a-t-il confié.»

Réhahn vient d’offrir «Sourire caché» au Musée des femmes vietnamiennes. Sa directrice Nguyen Thi Bich Van s’en réjouit:

«Le Musée des femmes vietnamiennes est à mon avis l’endroit idéal pour exposer cette photo qui traduit la beauté intemporelle des Vietnamiennes et du Vietnam en général. Outre ses valeurs artistiques, cette photo témoigne de la forte vitalité des femmes vietnamiennes, de leur beauté, de leur courage et de leur gentillesse.»

C’est au Vietnam que Réhahn a pu réaliser ses meilleures œuvres photographiques. Il prépare actuellement une exposition sur «les sourires cachés» présentant des centaines de portraits de jeunes et de moins jeunes qu’il a rencontrés partout au Vietnam. Réhahn Hoi An va aussi sortir un nouveau livre photo, consacré cette fois-ci à la façon qu’ont les Vietnamiens de déguster le café.


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