Yên Châu plante des bananiers pour sortir de la pauvreté

Thào Ly
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(VOVworld) - Le district de Yên Châu, situé dans la province de Son La, au Nord, est peuplé de minorités ethniques. Il a su tirer profit de ses conditions topographiques et climatiques pour développer la culture des bananiers et permettre ainsi aux foyers démunis de sortir de la pauvreté et d’instaurer la nouvelle ruralité.
(VOVworld) - Le district de Yên Châu, situé dans la province de Son La, au Nord, est peuplé de minorités ethniques. Il a su tirer profit de ses conditions topographiques et climatiques pour développer la culture des bananiers et permettre ainsi aux foyers démunis de sortir de la pauvreté et d’instaurer la nouvelle ruralité.

Yên Châu plante des bananiers pour sortir de la pauvreté - ảnh 1
Photo: Internet

Outre les mangues, les bananes sont la spécialité du district de Yên Châu. Ses produits à base de banane: alcool et bananes séchées sont très appréciés des touristes.

Dans la famille de Mme Hà Thị Đỏ, hameau de Đông Khoài, commune de Tú Nang, la culture des bananiers est transmise de génération en génération. Les fruits et les fleurs de la banane sont vendus et le tronc est coupé pour nourir les animaux domestiques. Le rendement du maïs étant faible et le coût de production onéreux, Đỏ a décidé, en 2010, de transformer un hectare de maïs en culture de bananiers. Avec 300 bananiers et des récoltes effectuées 3 ou 4 fois par an, elle arrive à produire quelque 5 tonnes de bananes au prix de 4.000 à 6.000 dongs par kilo.

"Dans la culture de bananiers, on n’a pas besoin d’engrais et les soins sont très faciles. Par contre, la culture du maïs demande beaucoup d’investissements en argent et en engrais et elle rapporte peu de bénéfices et rend la terre plus aride."

Les bananiers de Yên Châu sont cultivés dans les communes de Tú Nang, Sặp Vặt, Chiềng Hắc, Chiềng Đông sur une superficie de près de 400 hectares. Les agriculteurs ont constaté l’efficacité économique de cette culture. Les bananiers résistent bien à la sécheresse. Ils donnent entre 25 et 30 tonnes de fruits par an et par hectare pour une valeur 2 fois et demi supérieure à celle du maïs. Avec un prix d’achat stable, les agriculteurs peuvent gagner annuellement entre 80 et 100 millions de dongs. La culture reste toutefois très aléatoire car le prix des bananes dépend totalement des commerçants. Hà Như Huệ, vice-président du comité populaire du district de Yên Châu appelle les autorités locales à rechercher des moyens d’écouler les bananes de Yên Châu:

"Les bananiers se multiplient rapidement. Ils donnent des fruits après un an. Les difficultés résident dans la recherche de débouchés. Nous souhaitons pouvoir écouler la production des bananes de Yên Châu afin de garantir des revenus stables aux agriculteurs et d’élargir la production."

Depuis 2012, le district de Yên Châu coopère avec la distillerie Vietnam-France pour créer une zone de plantation de bananes de haute qualité. Ce projet implique à la fois l’Etat, les scientifiques, les entreprises et les agriculteurs. La  distillerie achète entre 18 et 25 tonnes de bananes par mois à un prix variant entre 3.000 et 5.000 dongs le kilo pour distiller de l’alcool et fabriquer des friandises. Lê Văn Viện, son directeur:

"Je souhaite augmenter la production de la société en élargissant les zones de matières premières. Mon but est de créer une activité rentable et stable pour les agriculteurs locaux et d’améliorer leurs revenus."

Cette année, le district de Yên Châu a planté 25 hectares supplémentaires de bananiers. Cette culture est devenue le fer de lance dans la lutte contre la pauvreté./.


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