A Phong Điền, c’est une affaire de femmes...

Lệ Hoa
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(VOVworld) - Ces dernières années, l’union des femmes du district de Phong Điền, qui est un district rattaché à la ville de Cần Thơ, s’est montrée particulièrement dynamique sur le terrain du développement économique et donc sur celui de la nouvelle ruralité.  C’est à tel point vrai qu’à Phong Điền, la nouvelle ruralité est avant tout une affaire de femmes...

(VOVworld) - Ces dernières années, l’union des femmes du district de Phong Điền, qui est un district rattaché à la ville de Cần Thơ, s’est montrée particulièrement dynamique sur le terrain du développement économique et donc sur celui de la nouvelle ruralité.  C’est à tel point vrai qu’à Phong Điền, la nouvelle ruralité est avant tout une affaire de femmes...

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La physionomie de Phong Dien a complètement changé avec la nouvelle ruralité

Direction la commune de Trường Long, tout d’abord, où chaque mois, les membres de l’union des femmes du hameau de Trường Hoà se réunissent chez sa présidente Nguyên Thi Huệ pour définir des plans d’action et partager des expériences en matière d’économie familiale, mais aussi pour discuter de l’actualité politique ou de l’éducation des enfants. Qu’on se rassure tout de suite, la misandrie n’a pas cours chez ces dames et les hommes sont volontiers admis à participer à ces causeries mensuelles, d’autant plus qu’il y est souvent question de choses pratiques et que leur concours n’est jamais superflu. Dernier sujet en date: la culture des citrons sans pépins, qui reste l’apanage des femmes, lesquelles sont regroupées au sein d’une même coopérative agricole. Elle a d’ailleurs fait des miracles, cette coopérative. C’est bien simple, avant qu’elle ne voit le jour, les agriculteurs dépendaient du bon vouloir des commerçants locaux pour ce qui est de l’écoulement de leurs produits. Inutile de préciser qu’ils n’en tiraient pas de grands bénéfices !... Désormais, et surtout depuis que les citrons sans pépins sont devenus l’or vert de Trường Hoà, tout va pour le mieux. Et ce n’est certainement pas Đặng Thị Thu qui nous prétendra le contraire: « J’obtiens entre 300 et 400 kilos de citrons sans pépins par récolte. Ça m’a déjà rapporté 55 millions de dongs, depuis le début de l’année. Et puis, les investissements de départ restent très légers, alors c’est vite rentable. Moi, je trouve que la coopérative, c’est une bonne solution. Comme ça, les produits s’écoulent bien. »

Il n’y a pas si longtemps, Nguyễn Thị Huệ, la présidente de l’union des femmes du hameau de Trường Hoà, était elle-même dans le dénuement, faute de posséder suffisamment de terres arables. C’est en 2010 qu’elle s’est décidée à planter des citronniers. Bien lui en a pris car 18 mois plus tard, ses premières récoltes lui permettaient enfin de sortir de la pauvreté et d’envisager un avenir digne de ce nom pour elle et pour ses enfants. C’est d’ailleurs à cette époque qu’elle a commencé à jouer un rôle actif au sein de l’union des femmes.

« En tant que membre de l’union des femmes, je me dois d’aider les femmes à développer l’économie familiale et à accéder à des emplois stables. Je dois dire que la naissance de la coopérative a vraiment donné un nouveau départ à l’union des femmes, dans le hameau. Désormais, c’est à nous qu’incombe la responsabilité des contrats signés avec les sociétés commerciales. Ce sont ces contrats qui garantissent la stabilité des prix et l’écoulement de nos produits! Et des prix stables, ce sont des revenus stables!... » a partagé Nguyen Thi Hue.

En adhérant à la coopérative, les femmes de Trường Hoà ont reçu des aides en termes de production et de crédits. Signe manifeste de son bien-fondé: le nombre de coopérantes est passé de 10 en 2012 à 30 cette année. La coopérative gère actuellement une citronneraie de 15 hectares. Les citrons sont achetés sur place par les entreprises, ce qui garantit des bénéfices nets pouvant s’élever à plusieurs centaines de millions de dongs par an.

Il faut savoir que le passage de la production familiale à la production collective est un critère important de la nouvelle ruralité. Võ Kim Thoa, vice-présidente permanente de l’union des femmes de la ville de Cân Tho: « Ces derniers temps, l’union des femmes de Can Tho a lancé plusieurs coopératives, ou de groupes de production qui sont appelés à évoluer sur le modèle des coopératives. L’an prochain, nous envisageons la création de 1 ou 2 coopératives. Nous transformerons le groupe de production de riz fermenté de la commune de Trung Thạnh, district du même nom et le groupe de production de pommes de lait du district de Phong Diên en coopératives. »

Les modèles d’économie collective gérés par l’union des femmes de Cân Tho ont fait preuve de leur efficacité. Ils permettent aux femmes de sortir de la pauvreté et de contribuer activement à l’instauration de la nouvelle ruralité.

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