Le paysage est dominé par des couches de rochers superposés, naturellement disposées de manière impressionnante.
Les vents marins et les vagues y ont laissé leur empreinte au fil du temps, donnant à la pierre une teinte gris-mousse parsemée de reflets dorés.
En particulier, la pointe rocheuse qui s’élance fièrement vers la mer, formée de strates entrelacées évoquant des écailles de dragon chauffées par le soleil, dégage une impression visuelle d’une intensité saisissante.
Mais ce lieu est aussi chargé d’histoire et de mystère.
D’après une vieille légende locale, à l’époque de la dynastie Tang, le maître en géomancie Cao Biên avait découvert une «veine dragon» en forme d’écailles de carpe s’étendant vers la mer. Craignant que cette énergie tellurique ne porte préjudice à la cour impériale, il avait eu recours à des rituels mystiques pour la neutraliser, tranchant la veine. Les fragments d’écailles de carpe tombées se seraient alors transformées en rochers… formant la silhouette du dragon que nous voyons aujourd’hui.
Sous le cap, les parois abruptes cachent de petites cavernes. Ces abris naturels servent de refuge aux salanganes, de petits oiseaux proches des hirondelles, célèbres pour leurs nids.
Le choc permanent entre les vagues écumantes et la roche dessine une fresque vivante. On entend ici un concert naturel: celui des vagues, du vent et des oiseaux, formant une musique marine envoûtante.
Autour de ce décor grandiose, le village de Tân Phung offre un tableau de sérénité: barques colorées, maisons modestes… L’accueil des habitants y est simple et chaleureux.
Grâce à sa beauté brute, sa légende captivante et l’hospitalité locale, le cap Vi Rông attire de plus en plus de visiteurs. Et pourtant, le site reste encore peu fréquenté: une aubaine pour les amoureux de nature sauvage et d’aventures authentiques.