Un art de (sur)vivre

Thùy Linh
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(VOVWORLD) - Présents partout, les déchets plastiques polluent considérablement nos écosystèmes et nuisent à notre santé. Fort heureusement, les jeunes sont de plus en plus nombreux à prendre le problème à bras-le-corps en optant pour des modèles d’économie circulaire basés sur le recyclage.  Plutôt que de jeter leurs objets usés à la poubelle, beaucoup de jeunes essaient en effet de leur donner une seconde vie. C’est ce que s’efforce de faire Ngac Lâm Vu.

Un art de (sur)vivre    - ảnh 1Ngac Lâm Vu dans son atelier
 
 

Confortablement installé dans son petit atelier, Ngac Lâm Vu est en train de mélanger, à l’aide d’un bâtonnet à glace, des couleurs sur une palette faite avec des briques de lait et de pots de yaourt usagés.

«Au lieu d’acheter du matériel de peinture qui coûte quand même assez cher, j’ai décidé de recycler des objets usés trouvés dans ma maison: des cuillères, des sacs en plastique, des gobelets en papier ou des cartons d’emballage, entre autres. C’est à la fois pratique, économique, artistique et écoresponsable», nous fait-il remarquer.  

Un art de (sur)vivre    - ảnh 2Les bâtonnets à glace recyclés

Cinéaste de métier, Ngac Lâm Vu n’a pas échappé aux impacts de l’épidémie: il s’est retrouvé au chômage technique mais a décidé de profiter de tout ce temps libre qui s’offrait à lui pour se lancer dans la peinture abstraite, mais en n’utilisant que du matériel fait avec du recyclé. Il a ainsi pu réaliser 130 œuvres, qui lui ont valu des commentaires plutôt élogieux sur les réseaux sociaux: comme quoi, le confinement n’aura pas été perdu pour tout le monde!...       

«Les peintures de Lâm Vu sont très créatives, avec un mélange de couleurs unique et sophistiqué. J’aime d’autant plus ce qu’il fait qu’il le fait avec des outils recyclés et qu’il travaille donc en protégeant l’environnement», nous confie ainsi Tuân Anh, un internaute.

Un art de (sur)vivre    - ảnh 3Un coin du café de Ngac de Lâm Vu

Fin 2021, Lâm Vu a même ouvert son propre café à Hanoï, qui lui tient également lieu de galerie d’art. Du plastique à la palette de peintre, du passe-temps au gagne-pain… Recycler est une seconde nature, pour Lâm Vu, mais aussi une sorte d’éthique de vie, qu’il entend bien promouvoir…    

«Beaucoup de gens sont plus intéressés par le processus de création de mes peintures que par les peintures elles-mêmes. Repenser le plastique… Mes réalisations tendent à prouver que nous pouvons être créatifs en profitant de tout ce que nous avons. Cela permet non seulement d'économiser de l'argent, mais aussi de sensibiliser à la réutilisation, au réemploi et au recyclage. On ne peut pas complètement éliminer le plastique de nos vies mais on peut contrôler et réduire la quantité de déchets et les recycler autant que possible», nous fait remarquer Lâm Vu.

C’est vrai. Tout le monde peut faire un geste, même petit, pour sauver la planète. Le recyclage peut alors devenir un art et surtout un art de (sur)vivre.  

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