La styliste Minh Hanh introduit volontiers des brocatelles dans ses créations, lesquelles ont impressionné le public lors des défilés internationaux |
Nous sommes en plein territoire
laotien. Et pourtant, le petit village où nous nous trouvons a tout du village
vietnamien type, avec sa maison communale, ses jardins, ses arbres séculaires…
Ce village, c’est Xiengvang, une localité située dans la province de Khammuon, à
la frontière avec la Thaïlande, qui vit «à la vietnamienne» depuis plus d’un
siècle, et dont les habitants se sont fait une spécialité de la confection des pâtes
de riz sèches et du banh gai - le gâteau traditionnel aux feuilles de ramie. Dang
Van Hông - un nom bien de chez nous! -, se réjouit du courage, de la solidarité
et de l’entraide dont font preuve les villageois.
«Nous préservons nos belles traditions, par
exemple les rites funéraires. Quand il y a des obsèques, tous les villageois
viennent prêter main forte à la famille endeuillée. Les gens qui travaillent
loin rentrent au village pour faire leurs adieux au défunt. Ça, c’est vraiment
la solidarité à la vietnamienne!», nous dit-il.
Agrégé de musique, Trân Tuân An réside
aujourd’hui aux États-Unis. Guitariste prometteur, il a remporté plusieurs prix
internationaux. Mais ce qu’il aime par dessus-tout, c’est faire découvrir au public
étranger des œuvres vietnamiennes.
«J’ai interprété plusieurs oeuvres vietnamiennes
au cours de récitals donnés ça et là. C’est une manière, pour moi, de permettre
au public de découvrir mes origines», nous confie-t-il.
Fière de son origine vietnamienne, Thai
Kim Lan, qui réside actuellement en Allemagne, porte toujours l’ao dai, la
tunique traditionnelle, lorsqu’elle donne cours.
«Mes étudiants sont ravis de suivre des cours
animés par une enseignante étrangère qui est élégante dans ses tuniques
traditionnelles. L’ao dài me permet d’affirmer ma personnalité», nous
explique-t-elle.
La styliste Minh Hanh introduit
volontiers des brocatelles dans ses créations, lesquelles ont impressionné le
public lors des défilés organisés récemment au siège de l’Organisation des
Nations Unies à Genève (Suisse).
«J’ai utilisé les meilleurs matériaux des
ethnies les plus représentatives du Vietnam dans mes nouvelles collections»,
nous indique-t-elle.
Quand on quitte son pays natal, on
apprend souvent à mieux l’aimer. Où qu’ils se trouvent, les expatriés
vietnamiens s’engagent à faire tout leur possible pour le rayonnement de leur mère
Patrie à travers le monde.