Traite humaine: l’engagement du Vietnam

Hông Vân
Chia sẻ
(VOVWORLD) - La traite des êtres humains fait partie des quatre crimes les plus condamnables au monde. 

C’est ce qui ressort d’un classement établi par les Nations Unies, qui ont élaboré un programme de lutte mondiale contre ce fléau. Au Vietnam, le gouvernement a pris de nombreuses mesures pour éradiquer le trafic des êtres humains, en particulier des enfants. 

Dans le monde, un tiers des victimes de la traite humaine sont des enfants, comme l’a révélé l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime. Au Vietnam, au cours du premier semestre de cette année, les autorités compétentes ont démantelé 50 affaires de trafic d’êtres humains, impliquant 126 victimes, dont 121 enfants dans 48 affaires.
L’État vietnamien accorde une grande priorité à la protection des victimes de la traite humaine, en particulier les enfants et les femmes.

En 2011, la loi sur la prévention et la lutte contre la traite des êtres humains est entrée en vigueur. En 2013 et 2021, le gouvernement a promulgué deux décrets visant à apporter aux victimes la meilleure assistance possible. Il est en effet prévu de répondre à leurs besoins essentiels et de couvrir leurs frais de déplacement et d’assistance médicale, y compris psychologique. Les victimes bénéficient également d’assistance juridique. Celles qui le souhaitent peuvent aller à l’école ou apprendre un métier. Des prêts à bas taux d’intérêt sont également mis à leur disposition.

Depuis 2005, le gouvernement promulgue, tous les cinq ans, un plan d’action national de lutte contre la traite humaine. Lors de sa dernière session, l’Assemblée nationale a débattu du projet d’amendement de la loi sur la prévention et la lutte contre la traite des êtres humains.  

“Les efforts déployés par le Vietnam pour combattre ce crime sérieux sont notables. Le pays est sur le point de parfaire sa législation en amendant la loi sur la prévention et la lutte contre la traite des êtres humains de 2011. La loi amendée devrait lui permettre de mieux résoudre ce problème”, indique Park Mihyung, cheffe de la Délégation de l’Organisation Internationale pour les Migrations.

L’Union des femmes vietnamiennes joue un rôle actif dans cette lutte, en collaborant étroitement avec les autorités compétentes. En 2007, elle a créé les premières «maisons de paix» destinées à accueillir les victimes sauvées des réseaux de passeurs. Depuis cette date, 463 personnes, dont 159 enfants, y ont trouvé refuge, comme l’affirme Hà Thi Nga, présidente de l’Union des femmes vietnamiennes. 

“Nous collaborons étroitement avec le ministère de la Sécurité publique et les autres ministères concernés, ainsi qu’avec les collectivités locales et les organisations internationales, afin de lutter plus efficacement contre la traite humaine. Un accent particulier est mis sur la communication. Nous sensibilisons les femmes en général et la population en général à une utilisation sûre des réseaux sociaux, afin de réduire le risque de tomber dans les pièges tendus par les passeurs dans le cyberespace. En outre, nous avons fixé l’objectif d’aider 80 % des victimes sauvées à accéder au moins à un service d’assistance sociale”, déclare-t-elle.

Sur le plan de la coopération internationale, le Vietnam a signé de nombreux accords d’assistance juridique avec d’autres pays, afin de combattre ensemble différents crimes, y compris la traite humaine. Le gouvernement a inclus dans son programme de lutte contre la traite humaine, période 2021-2025, plusieurs recommandations d’organisations internationales. Les services compétents vietnamiens collaborent également avec leurs confrères étrangers dans l’identification et la protection des victimes.

Dans son rapport de 2024 sur la traite humaine dans le monde, le Département d’État américain a reconnu les progrès du Vietnam dans ce domaine. Il apprécie particulièrement les modifications apportées à la loi sur la prévention et la lutte contre la traite des êtres humains de 2011, ainsi que les efforts de notre pays dans l’instruction et le jugement des affaires afférentes.

En outre, le Vietnam s’efforce d’atteindre les objectifs fixés dans le Pacte mondial pour les migrations sûres, ordonnées et régulières des Nations Unies.

Commentaires