Photo: Ngoc Anh |
Située dans la partie nord-ouest du district de Tân Lac, la commune de Vân Son regroupe 17 villages, pour environ 5.600 personnes, dont une écrasante majorité - 98%, tout de même - de Muong.
Sur place, beaucoup d’agriculteurs cultivent des mandarines, mais pas n’importe quelles mandarines: il s’agit d’une variété locale, qui se distingue par une écorce fine et une pulpe particulièrement savoureuse et parfumée, et qui est désormais labellisée, comme nous l’indique Lê Chí Huyên, le vice-président du comité populaire du district.
«Les fruits de Tân Lac - je pense bien sûr aux mandarines, mais aussi aux pamplemousses - sont très présents sur le marché. Si vous prenez les pamplemousses à chair rouge, par exemple, non seulement ils sont labellisées, mais mieux encore, ils ont un certificat ‘À chaque commune son produit’, tout comme les mandarines, d’ailleurs», nous explique-t-il.
Photo: Ngoc Anh |
La commune de Vân Son jouit de conditions topographiques et climatiques favorables à la culture des agrumes, notamment les mandarines et les oranges. Lorsque vient le moment de la récolte, c'est-à-dire novembre et décembre, les fruits arrivés à maturité offrent un spectacle de toute beauté, fait d’une myriade de petites touches jaunes et orangées qui scintillent sur les coteaux... Mais pour Hà Van Hà, le vice-président du comité populaire, le spectacle est d’autant plus beau qu’il est synonyme d’envolée économique…
«Les mandarines sont un véritable levier économique, ici. Pour l’instant, les plantations ne s’étendent que sur 500 hectares, mais d’ici peu, il y en aura un peu partout. Il faut quand même savoir que le kilo de mandarines se vend à 40.000 dôngs et qu’à ce prix-là, avec tous les grossistes qui viennent jusqu’ici, il y a largement de quoi se remplir les poches», s’enthousiasme-t-il.
Cet enthousiasme, nombreux sont celles et ceux qui le partagent. Si les agrumes sont en général réputés pour leurs vertus énergisantes, à Vân Son, ils sont célébrés pour leurs vertus enrichissantes, qui font le bonheur de tous, et notament celui de Hà Van Chanh, un agriculteur qui s’est fait agrumiculteur et qui manifestement, n’est pas prêt de le regretter… ...
«Moi avant, je cultivais surtout du maïs, des pommes de terre et du manioc... Mais depuis que je cultive des oranges, mes conditions de vie s’améliorent de jour en jour. Avec 2.000 orangers, et à raison d’une récolte annuelle, j’arrive à me faire 100 millions de dôngs par an», nous dit-il.
Dinh Thi Quyêt. Photo: Ngoc Anh |
100 millions de dôngs, soit à peu près 3.800 euros, ce qui est déjà bien, mais certains producteurs arrivent à faire mieux et à franchir la barre du milliard de dôngs (38.000 euros, tout de même), en s’associant à des entreprises qui leurs garantissent un bon écoulement. C’est par exemple le cas de Dinh Thi Quyêt...
«En ce qui concerne mes orangers et mes mandariniers, je tourne autour de 20 tonnes de fruits par récolte. Chez moi, nous sommes six, et chacun peut engranger dans les 200 millions de dôngs par an. Ça change une vie, ça. Regardez, cette maison, ces motos, cette tondeuse à gazon… C’est les mandarines et les oranges, ça! Et ce n’est qu’un début, parce que tout ça est amené à se développer», nous raconte-t-elle.
Pour l’instant, les agrumes de Vân Son se vendent dans de nombreuses provinces et villes du Nord telles que Hanoï, Bac Giang ou Hung Yên. Et ils se vendent bien, c’est-à-dire à un bon prix…