Lôc Nam s’enrichit grâce à la nouvelle ruralité. Photo : VOV

Pendant très longtemps, la population locale a vécu de l’agriculture, ou plus exactement «a tenté de vivre de», si l’on en juge en tout cas par le taux de pauvreté, très élevé. Mais depuis quelques années, grâce aux aides de l’État et à l’effort de restructuration agricole qui a été entrepris, la situation ne cesse de s’améliorer.

Lôc Nam compte actuellement plus de 3.400 foyers pour 13.000 personnes. En l’espace d’une décennie, des centaines de milliards de dôngs ont été décaissés pour la mise en œuvre de projets de développement socioéconomique. Et les résultats sont satisfaisants… Le réseau électrique, les routes, les infrastructures rurales... La localité a fait peau neuve. Quant au niveau de vie des habitants locaux, il ne cesse de s’améliorer, à la plus grande satisfaction de K’Dinh, un octogénaire qui habite le hameau numéro 4... 

«Finis les chemins boueux! Les routes sont maintenant asphaltées, ce qui facilite grandement la circulation et le commerce. De nombreuses familles sont sorties de la pauvreté. Certains ménages ont même pu acheter des voitures. La plupart des gens d’ici ont maintenant un revenu moyen annuel de plusieurs centaines de millions de dôngs», nous dit-il.

Avec les conditions pédologiques favorables à la culture d’arbres ou de plantes à haute valeur économique tels que le théier, le caféier, le durian, le mangoustanier ou le macadamia, Lôc Nam a réussi à créer des zones de production agricole stable sur une superficie totale de plus de 5.000 hectares. Ces nouveaux modèles de production se sont avérés efficaces. Ils permettent en effet aux agriculteurs d’empocher de 500 à un milliard de dôngs (de 21.000 à 42.000 dollars) par an. Les durians, en particulier, se révèlent très rentables, avec des bénéfices annuels pouvant aller jusqu’à 2 milliards de dôngs par an (84.000 dollars).

L’élevage constitue également un atout économique, pour Lôc Nam. La commune abrite actuellement un cheptel de 3.400 animaux, essentiellement des bœufs, des chèvres et des cochons, ainsi que de 34.000 volailles. Elle a également réussi à créer de véritables chaînes de production, de façon à assurer l’écoulement des produits et à augmenter le revenu des agriculteurs. À ce jour, le revenu annuel moyen des habitants s’élève ainsi à 49 millions de dôngs (1.900 dollars). Le taux de foyers pauvres a quant à lui été ramené de 30% en 2015 et à 6% en 2022.

Force est de constater que les programmes nationaux qui sont mis en œuvre, la nouvelle ruralité notamment, auront grandement contribué à faire évoluer les mentalités, comme en témoigne K’Châu, un K’ho domicilié au hameau numéro 3. 

«Notre vie a considérablement changé. Grâce aux soutiens de l’État et des autorités locales, nous nous sommes reconvertis à la culture d’arbres à haute valeur économique tels que l’avocatier et le durian», nous explique-t-il.

Finis les chemins boueux! Les routes sont maintenant asphatées. Photo: VOV

C’est en 2020 que Lôc Nam a réussi pour la première fois à atteindre les normes de la nouvelle ruralité. Mais les autorités communales entendent bien poursuivre sur leur lancée et continuer à faire évoluer les mentalités. C’est ce qui ressort des propos de Vo Thiên Binh, le président du comité populaire communal. 

«Des groupes de coopératives ont été créés pour assurer l’écoulement des produits, ce qui a contribué à augmenter le revenu des habitants, des ethnies minoritaires à fortiori. Si auparavant, les gens avaient coutumes de laisser les plantes pousser naturellement, maintenant, ils maîtrisent de nouvelles techniques de culture qui leur permettent d’augmenter la productivité et les revenus, ce qui montre bien que ça valait vraiment la peine de faire tout ce travail de sensibilisation»,  nous indique-t-il. 

Lôc Nam s’emploie actuellement à perfectionner son système d’infrastructures rurales, à promouvoir l’application des hautes technologies à la production agricole et à développer des chaînes de production. La commune entend également aller plus loin sur le chemin de la nouvelle ruralité, avec une ambition sans équivoque: atteindre les normes de la nouvelle ruralité dite «avancée» dès 2024.