Photo d'illustration (source: VOV)
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Nguyên Thi Hông habite Phu Ninh, un village rattaché à la commune de Binh Khê. Elle est aujourd’hui l’heureuse propriétaire d’une pépinière qui lui rapporte plusieurs milliards de dôngs. Mais il n’en n’a pas toujours été ainsi. Avant, elle vivait essentiellement de la fruiticulture, ce qui était somme toute assez peu rentable. Il lui aura fallu attendre la nouvelle ruralité pour pouvoir changer son fusil d’épaule et se reconvertir dans la culture des abricotiers jaunes de Yên Tu.
“Avant, je ne cultivais que des litchis. Mais j’ai finalement décidé de me lancer dans la culture des fruits du dragon à chair rouge et surtout des abricotiers jaunes de Yên Tu. Des abricotiers, il y en a un peu partout, dans notre village... C’est une plante à haute valeur économique, qui peut rapporter de 200 millions à un milliard de dôngs par an. Mais il faut savoir que parfois, un abricotier peut facilement coûter 900 millions de dôngs”, nous explique-t-elle.
Depuis six ans, maintenant, qu’il évolue au rythme de la nouvelle ruralité, le district s’emploie à moderniser la production agricole. C’est notamment vrai pour l’horticulture, qui est devenue l’un de ses grands chevaux de bataille, avec plus de 142 hectares…
Force est de constater que la nouvelle ruralité aura contribué à améliorer le sort économique des habitants du district mais aussi à en changer radicalement la physionomie. Il faut dire que les gens n’ont pas hésité à céder des parcelles de terrain pour permettre l’élargissement ou la construction de routes ou de trottoirs.
À la porte de Phu Ninh, il y a un parc verdoyant où les personnes âgées et les enfants se réunissent quotidiennement pour faire du sport. Mais les villageois peuvent aussi se détendre dans les maisons culturelles qui proposent des activités variées.
Toutes les décisions sont discutées et approuvées par les villageois. Les autorités locales organisent régulièrement des réunions pour pouvoir comprendre les aspirations de chaque foyer, comme nous l’indique Trân Thê Sinh, chef du village.
«Phu Ninh est un village qui a la particularité d’abriter huit groupes ethniques. Au début, il a fallu faire du porte à porte pour convaincre les gens du bien-fondé de la nouvelle ruralité. Mais assez vite, ils se sont rendus compte des avantages que chacun pourrait en tirer. Presque tous les chemins ont été bétonnés. Quant à la restructuration agricole, elle suit son cours… Le revenu annuel des habitants de Binh Khe est d’environ 90 millions de dôngs par personne», nous dit-il.
Aujourd’hui, tous les habitants de Binh Khê sont conscients que leur commune s’est embellie et s’est développée. Les résultats sont là, donc, et ils sont globalement satisfaisants. Le défi, maintenant, pour cette commune néo-rurale, va être de ne pas s’endormir sur ses lauriers…