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Au Vietnam, depuis la seconde moitié du 20^e siècle, les centres urbains connaissent un développement vertigineux, en quantité et en qualité. Pour Duong Duc Tuân, le vice-président du comité populaire municipal de Hanoï, il y a là un facteur de progrès.

«En 2022, on recensait 888 villes, dont deux de catégorie spéciale et 22 de catégorie 1, qui représentent tout de même 70% du PIB national et qui sont de ce fait un levier de croissance important pour le pays. Les espaces urbains ont été élargis, les infrastructures techniques, routières et économiques ont été modernisées, la qualité de vie des citoyens a été progressivement été améliorée», a-t-il noté. 

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Manque de logements sociaux, d’infrastructures routières, sanitaires et éducatives face à une croissance démographique rapide… Tel qu’il apparaît aujourd’hui, le système urbain vietnamien présente de nombreuses faiblesses, a reconnu Trân Quôc Thai, directeur du département du Développement urbain, relevant du ministère de la Construction.

«Lors de la conférence nationale sur l’urbanisation qui a été tenue en 2022, le Premier ministre Pham Minh Chinh a soulevé certaines questions liées au développement des villes au Vietnam. Comment stimuler la croissance sans compromettre la stabilité foncière, les infrastructures urbaines et les services disponibles? Comment réaménager les villes pour y améliorer la qualité de vie? Quels sont les modèles de villes durables permettant au Vietnam de répondre au mieux aux risques imprévisibles? Pour répondre à toutes ces questions, il faut s’en référer aux expériences internationales», a-t-il dit.

Modèle d'une ville durable | Photo: Monde Sociaux

Le 11^e des objectifs de développement durable, «Villes et communautés durables», vise ainsi à planifier les villes et les territoires, afin qu’ils puissent offrir à tous des opportunités d’emploi, un accès aux services de base, à l’énergie, au logement, aux transports... Cette démarche peut être une solution pertinente pour le Vietnam, a indiqué Hugo Pierrel, directeur adjoint de l’Agence française de développement (AFD), qui propose aussi une définition concise de la ville durable. «C’est une ville qui répond aux besoins présents des habitants sans compromettre pour autant la capacité des générations futures à répondre aux leurs. L’urbanisation joue un rôle moteur dans le développement et contribue à améliorer des conditions de vie de tous les habitants. La ville est donc une source d’opportunité, mais en même temps, le développement et l’urbanisation sont une source d’enjeux et de défis considérables qu’il convient de traiter», a-t-il fait remarquer.   

L’urbanisme et l’aménagement de l’espace public sont à la croisée des enjeux de transition écologique, de justice sociale, d’accès aux services de proximité, et de démocratie, et au cœur du projet de la ville de Poitiers. Ils constituent des leviers majeurs pour agir face aux changements écologiques globaux et face aux inégalités sociales. Aloïs Gaborit, vice-président du Grand Poitiers, en charge de la transition énergétique et conseiller municipal délégué à l’urbanisme et au foncier, a énoncé les principes qui guident l’action de la municipalité an matière d’urbanisme.

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«La ville de Poitiers s’engage à limiter la consommation de terres, afin de lutter contre l’artificialisation des sols, et préserver la production agricole à  proximité de la ville. Il s’agit d’encourager une densification urbaine intelligente, acceptable pour les riverains comme pour la qualité de vie globale à l’échelle des quartiers. Il faut un urbanisme résilient, qui anticipe l’adaptation aux effets du changement climatique, pour que Poitiers soit et reste une ville où il faut bon vivre, demain. Il s’agit par exemple de promouvoir une qualité thermique optimale pour les bâtiments, une intégration de la végétalisation dans les projets, une gestion de l’eau optimisée. Pour réduire les déplacements générateurs de pollution et de fatigue, il est indispensable que les fonctions sociales de la ville (logement, travail, éducation, commerce, loisirs) soient plus proches les unes des autres, et plus accessibles aux habitants à proximité de leur lieu de vie , a-t-il déclaré.

Photo: iledefrance.fr

Stéphane Beaudet, vice-président du Conseil régional d’Île-de-France, a quant à lui évoqué de nombreuses mesures en matière de mobilité publique.

Photo: iledefrance.fr

«Le projet du Grand Paris Express prévoit la construction de 200 km de lignes de métro supplémentaires, soit un doublement du réseau actuel, pour desservir les principaux quartiers d’affaires, les pôles scientifiques et universitaires majeurs et les trois grands aéroports franciliens. Il permettra de faire du réseau d’Île-de-France Mobilités le 2^e réseau de transports publics au monde après Tokyo. Nous comptons construire un parc de 100% de bus propres d’ici 2030 sur toute la région et aider à l’acquisition de véhicules propres pour les petites entreprises franciliennes. Ce projet prévoit aussi la transformation des véhicules thermiques en véhicules propres ce qui a déjà permis le remplacement de plus de 10.000 véhicules», nous a-t-il indiqué. 

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À noter qu’en 2022, la région Île-de-France a aidé la ville de Hanoï à élaborer le programme «Moov’Hanoï», qui vise à améliorer l’attractivité des transports en commun à Hanoï et à apporter un appui à la création d’un réseau intermodal et au développement d’une politique multimodale de mobilité.