Kenjah David: Le titre «Latin Afrosia» vient du brassage des cultures dont j’ai pu faire l’expérience à Hanoï, mais aussi de cette ouverture sur l’international vers laquelle je veux me diriger et diriger ma carrière. Je voudrais continuer ma carrière en faisant de la musique du monde. Donc «Latin afrosia», c’est un mélange: «latin» (latin America), «Afro» (Africa), «Asia»(Asia). C’est une chanson de fête entre les peuples. 2023 est une année d'ouverture aussi pour le Vietnam, d'ouverture à l'international pour vraiment se découvrir les uns les autres. Et c'est aussi le thème de la chanson…
Kenjah David dans une scène tournée à Hanoï. Photo: Kenjah David |
VOV: D’où vous est venue l’idée de réaliser ce nouveau projet musical?
Kenjah David: L’idée de faire une chanson «latine» m’est venue pendant le confinement que j’ai passé dans l’arrondissement de Tây Hô, à Hanoï. C’est l’endroit préféré de la communauté internationale... J’ai eu l’occasion de partager de nombreux moments avec d’autres étrangers, là-bas… Et c’est pour célébrer cette solidarité et ce sens de la communauté que je me suis dit que j’allais faire une chanson…
Osamu Sakurai, un ami japonais de Kenjah David. Photo: Kenjah David |
VOV: Avez-vous composé et écrit vous-même les paroles de cette chanson?
Kenjah David: Oui, tout à fait, je suis auteur-compositeur. Mon ami Osamu Sakurai, qui vient du Japon, m’a un petit peu aidé. Il joue très bien de la guitare. Il est venu m’aider pour le solo de guitare et pour superviser la chanson. Moi, je suis ingénieur du son. Et maintenant, à Tây Hô, j’ai mon petit studio d’enregistrement à la maison. C’est là que j’ai concocté cette chanson «Latin Afrosia».
Kenjah David dans les Caraïbes. Photo: Kenjah David |
VOV: Le clip de cette chanson a été tourné à Hanoï et dans les Caraïbes. Pourquoi ce choix?
Kenjah David: J’habite moi-même à Hanoï. Et c’est vraiment un témoignage de mon respect pour cette ville que j’affectionne énormément, qui a une architecture magnifique et qui est remplie d’inspiration à chaque coin de rue. Les Caraïbes, c’est parce que j’ai eu l’opportunité de voyager en Martinique et en République dominicaine et que c’était la saison des carnavals. Donc, j’en ai profité pour aller filmer dans ces îles tropicales. Et puis les Caraïbes, c’est le brassage des cultures, le brassage des peuples, le brassage de personnes d’ethnies différentes... Dobc c’était dans la continuité du tournage sur l’île de la Martinique et le carnaval Martiniquais.
Les amis vietnamiens participent au vidéo musical de Kenjah David. Photo: Kenjah David
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VOV: Comment avez-vous préparé la sortie de votre vidéo clip?
Kenjah David: Pour la sortie de l’album, il y a beaucoup de figurants qui ont participé, dont la communauté de danse latine et le club S-Fire Salsa à Hanoï, qui s’est porté volontaire pour danser dans la vidéo ainsi que de membres de la communauté internationale de Tây Hô. C’est tout ce petit monde qui m’a aidé, chacun avec ses moyens, pour faire aboutir ce projet.
Photo: Kenjah David |
VOV: La pop, le rock… semblent être plus accessibles à la majorité du public vietnamien. Le choix de lancer un projet de musique latine est-il vraiment un challenge pour vous?
Kenjah David: La musique latine, c’est cette expérience que j'ai pu avoir à travers mes voyages autour du monde et spécialement en Amérique du Sud et en Espagne. Cela dit, cette chanson est une fusion de plusieurs styles. On peut dire que c’est de la musique du monde. Elle peut être classée comme musique du monde. Je sais que les Vietnamiens adorent la pop et le rock, mais il y a tant à découvrir dans la musique du monde...
VOV: En plus que la musique latine, comptez-vous vous essayer à d’autres styles musicaux?
Kenjah David: Oui, tout à fait. Pendant toutes ces années et lors de tous mes voyages, j’ai vraiment approfondi et étudié la musique du monde. C’est à dire l’héritage musical de plusieurs pays. Et pour moi, il semble essentiel, en habitant au Vietnam, de faire découvrir cette musique du monde au peuple vietnamien et lui faire découvrir cette authenticité de différents héritages musicaux. Par exemple, on compte dans la musique du monde et la musique latine, la salsa, la samba, le bossa nova, la musique des Touareg, la musique du désert, Essaouira, le Maroc... Ça m'appelle au voyage, ça…. Et puis évidemment, la musique indienne, la musique vietnamienne qui a aussi beaucoup de richesse. Et je suis vraiment dirigé vers la fusion et le brassage de ces styles musicaux car la musique évolue. La musique évolue tous les jours et au Vietnam, on écoute beaucoup de pop et de rock, mais il faut savoir qu'autour du monde, il y a beaucoup de styles musicaux qui se sont développés. Par exemple, en France, la musique latine est aussi très développée et aux États Unis, elle commence à être développée..
VOV: Quels sont vos prochains projets?
Kenjah David: J’ai représenté la musique française à Hanoï et au Vietnam en tant qu’ambassadeur de la musique française pendant ces deux dernières années. Mais comme je le disais à mon ami Trân Tiên qui est un compositeur adoré par les Vietnamiens, je veux être ambassadeur de la musique internationale car c'est vraiment là que je trouve mon inspiration et c'est vraiment le témoignage de mon parcours de vie que je voudrais partager avec les Vietnamiens. Donc, il y a des projets de musique du monde et en parlant de partage et de fusion, j’aimerais beaucoup faire des versions de chansons célèbres vietnamiennes, mais en espagnol, en anglais ou en français et avec des styles complètement différents. 2023 est une année de grandes découvertes. Et donc, dans cette idée de faire fusionner la musique du monde, j'adorerais collaborer avec des musiciens traditionnels vietnamiens et créer une musique internationale, une musique riche et pleine d'émotions. Car je suis très intéressé par la musique traditionnelle vietnamienne, les instruments traditionnels vietnamiens qui ont une sonorité vraiment typique.