Jamais de laissés pour compte…

Thuy Van
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(VOVWORLD) - Les jeunes vietnamiens qui ont la chance de faire des études à l’étranger ont en revanche la malchance de devoir y rester au moment du Têt. Eh oui, on ne peut pas tout avoir, quand même! Beaucoup d’entre eux cherchent alors à recréer une atmosphère un tant soit peu festive, à la vietnamienne.   

Jamais de laissés pour compte… - ảnh 1 Les étudiants vietnamiens en France préparent le Banh Chung à l’approche du Tet

Passage à la nouvelle année lunaire, le Têt, est aussi et surtout une période de retrouvailles en famille. C’est la tradition. Enfin… C’est la tradition… au Vietnam, cela s’entend. Lorsqu’on est étudiant, en France, la tradition, et ce milieu d’hiver, c’est de passer des examens… Pas très drôle quand les siens font bombance à des milliers de kilomètres!

Heureusement pour Son Tung, cette époque est révolue! Ce Têt du Chien est le premier qu’il passe au Vietnam, lui qui en a passé les sept précédents en France…        

«En général, le Têt arrive après Noël et le Nouvel an, en pleine période d’examen…  Alors bon, il reste les photos, internet… Moi, j’appelais toujours chez moi, pour souhaiter bonne année à tout le monde… J’ai des amis vietnamiens, sinon, au Royaume-Uni, en Allemagne, en République tchèque, en Suède. Eux aussi, pareil : ils appelaient chez eux. Et après, on se retrouvait tous sur Skype», nous raconte-t-il.     

Jamais de laissés pour compte… - ảnh 2Le repas du réveillon de Tung et ses amis 

Le 1er jour de la nouvelle année est d’une importance cruciale pour les Vietnamiens. Tout ce qui se dit et se fait ce jour-là a des répercussions tout au long de l’année. La première personne qui franchit le seuil de la maison doit par exemple être une personne vertueuse et fortunée, censée de ce fait apporter prospérité et bonheur…

Et pour les exilés? Eh bien là aussi, ce premier jour doit être marqué d’une pierre blanche, et tant pis si la copie de l’examen programmé ce jour-là l’est aussi, blanche!...

Thuy Dung vit en France depuis 10 ans. Aujourd’hui, elle est mariée et a deux enfants. Mais elle aussi en a connu de ces Têt d’étudiants… Aujourd’hui, elle n’a plus d’examens, bien sûr, alors elle s’efforce de faire tout comme si elle était au Vietnam, et il faut bien reconnaître que, contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, ça ne relève pas de la «mission impossible»… 

«Je commence à tout préparer une semaine à l’avance», nous dit-elle. «Il m’arrive même de me réunir avec des amies pour confectionner des banh chung ou d’autres plats traditionnels. Ici, à Paris, on peut trouver très facilement les ingrédients dont on a besoin : il suffit d’aller dans le treizième… Il y a plein de supermarchés asiatiques partout. On pourrait presque se croire chez nous, au Vietnam!»       

Jamais de laissés pour compte… - ảnh 3

Thuy Dung et ses amis

De plus en plus de Vietnamiens profitent de leurs congés du Têt pour s’offrir une petite escapade à l’étranger. Ceux qui y ont un rejeton sont bien souvent tentés de lui rendre visite. C’est le cas de Thu Van, dont le fils étudie la médecine en France.      

«L’an dernier, je suis allée en France, avec mon mari, pendant le Têt», nous explique-t-elle. «Mon fils fait ses études là-bas, alors… Pas évident de partir en Europe, comme ça. Il faut s’y prendre au moins un an à l’avance… Mais ça reste un souvenir impérissable, vraiment !... J’avais apporté plein de choses pour pouvoir fêter le Têt, et mon fils, lui, il avait invité des amis vietnamiens : c’était parfait!»          

C’est ça, le Têt! Une fête vraiment unique en son genre. Où qu’ils se trouvent, les Vietnamiens s’arrangent pour le passer en bonne compagnie et il n’y a jamais de laissés pour compte… 

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