Photo: Duc Quy/VOV5
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La France se lance dans la lutte contre le changement climatique au Vietnam. Plus précisément, c’est la qualité de l’air qui constitue une priorité stratégique entre la région Ile-de-France et la ville de Hanoï.
«Depuis des années, la région de Paris et la ville de Hanoï collaborent sur la pollution de l’air qui est une des questions les plus graves de santé publique en Asie mais aussi en Europe», explique Valérie Pécresse, présidente du Conseil de la région Ile-de France, «L’ambassade de France a souhaité être, elle aussi, partie prenante d’un réseau de capteur de l’air qui va être déployé sur la ville de Hanoï».
En 2016, un accord a été signé sur ce sujet entre l’ambassade de France au Vietnam et le comité populaire de Hanoï.
Photo: Duc Quy/VOV5 |
«Cet accord s’est notamment traduit par la mise en place d’une assistance technique financée par l’Agence Française de Développement (AFD) qui a vu AirParif, le DONROE et la société francilienne ENVEA travailler ensemble pour dimensionner le réseau de la ville de Hanoï», souligne Bertrand Lortholary, ambassadeur de France au Vietnam.
Dans ce cadre, l’ENVEA a mis en place deux stations de référence et huit stations indicatives pour le réseau de Hanoï déjà opérationnel. Cette coopération se poursuit aujourd’hui avec le programme «Qualité de vie/Qualité de ville» d’amélioration de l’environnement urbain.
«C’est un projet effectivement très important d’un montant d’un million d’euros avec le financement du comité populaire de Hanoï, de la région Ile-de-France mais aussi de l’AFP», dit Mme.Pécresse. «C’est un projet qui est très conséquent, qui nécessite le déploiement de plusieurs dizaines de capteurs dans la ville et avec ces capteurs, on connaîtra le taux de particules à chaque endroit, on saura comment faire évoluer la circulation pour baisser la pollution ou l’activité économique».
La nouvelle station de mesure de la qualité de l’air positionnée dans le parc de l’ambassade française doit être intégrée au réseau de station de la ville de Hanoi auquel toutes les données seront envoyées en temps réel. L’objectif est de délivrer des données continues afin de tenir la population de la ville informée de la qualité de l’air à Hanoï, d’étudier en détails les phénomènes de pollution et également de déterminer son évolution et de savoir comment il est possible de mieux lutter contre ces phénomènes de pollution.
Valérie Pécresse à côté de la nouvelle station de mesure de la qualité de l’air. Photo: Duc Quy/VOV5 |
«Ce capteur est le même que nous avons chez nous pour travailler sur la pollution de l’air», précise la présidente du Conseil de la région Ile-de France, «Il faut connaître le niveau de pollution et vous pouvez également voir comment les restrictions des voies de circulation, ainsi que de la circulation elle-même, impactent sur l’évolution de la qualité de l’air. C’est très important de savoir et de développer les bons comportements, notamment pour les habitants de Hanoï».
Dans le cadre de l’inauguration de la station qui, selon Valérie Pécresse, est emblématique de la coopération étroite que sa région souhaite avoir avec la ville Hanoï, l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) a montré à la délégation du comité populaire de Hanoï le dispositif «HoanKiemAir». Cette maquette de simulation interactive du trafic urbain sur la qualité de l’air permettra aux autorités municipales de prendre efficacement toutes les décisions, soit en matière de restriction de la circulation, soit d’amélioration de la circulation pour réduire la pollution.