Nadine Goapana et Thibault Bourru ainsi
que d'autres jeunes reporters de l’OIF - Photo Dang Duong
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Première impression
sur place… La modernité de l'aéroport d'Incheon? Non. L’atmosphère forcément un
peu électrique des jeux? Non plus. Non, ce qui nous aura vraiment marqué de
prime abord, c’est ce froid mordant qui caractérise les hivers au pays du matin
calme et auquel aucun d’entre nous n’était vraiment habitué. Eh oui! Que
voulez-vous? Quand on vient d’un pays tropical, ça fait un choc. Nadine
Goapana, ma collègue de
Nouvelle-Calédonie, a mis du temps à
s’en remettre…
«Ce qui a été un
choc pour moi, c'est la température puisque de 23 degrés, on est passé à moins 13…
et je n'étais pas équipée! J’ai dû m'acheter des chaussures confortables et
épaisses pour pouvoir aller dans la neige, un blouson, des caches oreilles et
un bonnet. Ça a été une aventure humaine et physique parce qu'il fallait se
lever très tôt pour prendre le train ou les navettes pour se rendre au centre
de presse et sur les sites de compétitions. Et puis on rentrait très tard, et
là il fallait encore écrire, faire des montages vidéo pour nos organes
respectifs… On a dû dormir quatre heures par jour mais le jeu en valait la
chandelle. Au moins, on pourra dire qu’on fait les JO au moins une fois dans
notre carrière», nous dit-elle.
Le centre de presse - Le MPC - Photo Dang Duong
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Oui, c’est vrai. Il
y aura eu le choc thermique, le décalage horaire, la fatigue, mais pour le
coup, je donne totalement raison à Nadine: le jeu en valait la chandelle,
d’autant que pour nous, c’était vraiment une première… Thibault
Bourru, lui, est un journaliste français. Il travaille en ce moment
pour le Petit Journal,
au Cambodge, et pour lui comme pour nous
tous, ça a été une expérience inoubliable.
«On est arrivé
là-bas des étoiles plein les yeux», nous confie-t-il. «On voyait les
journalistes, au centre de presse, au MPC comme ils l'appellent…. Il y en avait
du New York Times, l'AFP, de Reuters... Il y avait énormément de monde. J'ai vraiment
été surpris parce que quand on regarde des jeux Olympiques quand on est gamin,
on ne se rend pas compte de l'immensité du complexe et des sites, des déplacements
qu'il faut faire. Ça m’a fait visiter une grand partie de la République de
Corée: en train, en bus... On a pu rencontrer des gens exceptionnels: des
journalistes, des volontaires, tous sont très gentils…. Ils étaient vraiment là
pour nous. Ils nous ont beaucoup aidés. C'est
une expérience incroyable que j'aimerais beaucoup pouvoir revivre.»
Photo Nadine Goapana
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Pour des gens qui viennent du Pacifique ou d’Asie du
Sud-Est, les sports d’hiver, c’est un mythe. Alors, couvrir des Jeux olympiques
d’hiver!... Pour beaucoup d’entre nous,
c’était le fameux «rêve de gosse» qui brusquement était là, à portée de
main.
«J'ai pu assister à la première épreuve de qualification en
patinage artistique et pour moi, c’était vraiment un rêve», nous raconte Nadine.
«Le patinage, c’est un de mes sports préférés. Je me revois encore quand
j'étais gamine à voir à la télévision ces athlètes qui volent au dessus de la
glace... Et là je me suis retrouvée dans la même salle qu'eux. C'était super!»
KRAMER Sven a récupéré son titre de champion olympique sur 5000 mètres - Photo Anh Tuan
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Même son de cloche du côté de Thibault, sportif impénitent s’il en est…
«On a pu même aller voir du speed skating et constater la
domination sans partage des Pays-Bas», nous explique Thibault. «KRAMER Sven a récupéré son titre de champion olympique sur 5000 mètres! C'était
vraiment incroyable dans la salle. Les sud-coréens ont mis une ambiance du
tonnerre. C’est vraiment ça, l’esprit olympique. Et c'est ce qu'on aime. Merci!»
Merci!... Oui, merci et encore merci pour tous ces beaux
moments vécus à PyeongChang, des moments qui marquent dans la vie d’un
journaliste!...
Pour moi, force est de constater que la flamme olympique
n’est pas prêt de s’éteindre.